vendredi 22 novembre 2024
Accueil | Politique | Sortie du 27 novembre de l’imam Dicko: Mountaga Tall dévoile une contrevérité des faits              

Sortie du 27 novembre de l’imam Dicko: Mountaga Tall dévoile une contrevérité des faits              

 

 

 

C’est par une déclaration rendue publique sur les réseaux sociaux le vendredi 3 décembre 2021 que l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, a contredit les propos de l’Imam Mahamoud Dicko sur le choix du Premier ministre de la transition.   

Cette contrevérité dite par l’un des pionniers du Mouvement démocratique, l’un des plus jeunes de l’époque, intervient après la cérémonie de lecture du saint Coran que l’Imam Mahmoud Dicko avait initiée dans le but de bénir son pays, le Mali. La parole de Me Tall : « C’est le cœur meurtri, moralement forcé et politiquement contraint que je fais cette mise au point après certains propos contraires à la vérité tenus par Mahmoud Dicko le 27 novembre dernier. » Après avoir introduit ainsi ses propos, il dira : « Je ne suis pas moins croyant, ni moins pratiquant, ni moins légitime que Dicko pour adopter certaines postures. Et je suis fermement convaincu que tout, dans la vie, procède de la volonté d’ALLAH SOUBHANA WATAALA, l’Omniscient, l’Omnipotent ! C’est donc à Lui Seul que je me confie. Jamais à un simple mortel. ». L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du président Ibrahim Boubacar Keïta est revenu sur le choix du Premier ministre de la transition en ces termes : « Travaillant sur la structuration d’un gouvernement, j’ai eu une rencontre avec Mahmoud Dicko pour évoquer le cas spécifique du ministère des Affaires Religieuses et du Culte dont je proposais l’élargissement du champ de compétences », précise-t-il.

Voici le film de la conversation qui s’est passé entre lui et l’imam Dicko selon sa note : « M’interrompant au cours de mon exposé, Dicko me dit exactement ceci  » Bouranké (je suis en effet son bel oncle), je sais que tu peux faire ce travail mieux que quiconque et je n’ai rien à y redire. Cependant, j’aimerais discuter avec toi d’un autre sujet plus important.

– D’accord, mais lequel répondis-je ?

– Pourquoi tu ne prendrais pas la tête de la Transition qui s’ouvre ?

– Moi ? Je n’y ai jamais pensé. Je ne me suis pas battu pour cela et j’ai un autre agenda.

– Tu sais bien que tu as le meilleur profil pour cette mission : l’expérience, la connaissance du Mali, la légitimité, le désintéressement, la probité, l’éthique… Je ne vois que toi. Tu dois accepter. Et tu ne peux pas mettre ton agenda personnel au-dessus du Mali.  »

Ne pas mettre son agenda personnel au-dessus du Mali » : ceux qui me connaissent bien savent que c’est un argument auquel je ne peux résister. Le Mali ! Voilà comment et pourquoi je me suis retrouvé sur une liste de candidats à la Primature. Je tais le reste, notamment ce qui s’est passé à Kati tard, la nuit du choix du futur Premier ministre. En clair, tout le discours de Mahmoud Dicko sur le choix du 1er Premier ministre de Transition est truffé de contrevérités », a-t-il fait savoir.

Me Mountaga Tall a expliqué que « Mahmoud Dicko, lui-même, a dit à une délégation du M5-RFP, dont Hamadoun Amion Guindo, Tahirou Dicko, Imam Oumarou Diarra qui l’a répété en Comité Stratégique qu’il a fait du tort à Mountaga Tall et qu’il lui doit des excuses, qu’il a redit la même chose à une autre délégation conduite par Jeamille Bittard, qu’il lui a d’ailleurs présenté des excuses lors d’une brève et fortuite rencontre au dernier Forum de Bamako le 18 février 2021, et que les images de cette séquence ont d’ailleurs abondamment circulé sur les réseaux sociaux. « C’est cela la vérité. J’en sais plus, mais n’en dirais pas davantage. Sauf si je suis à nouveau contraint », avertit-il. « Puisse cela ne pas arriver », a-t-il souhaité. « Entendre Mahmoud Dicko, réécrire ainsi cette page de l’histoire récente du Mali m’oblige à rétablir la vérité des faits. Pour l’histoire et sans rancune, car le jour où le Comité Stratégique s’est réuni au mois d’août dernier pour choisir un Premier ministre, j’ai clairement annoncé que je n’étais pas candidat », conclut-il.

Moriba DAIAWARA   LE COMBAT

Djibril Coulibaly

Voir aussi

VISITE A KAYES : Assimi Goïta promet la relance économique après la montée en puissance des FAMa

  «Nous avons débuté  le travail avec l’équipement de l’armée et le développement de la …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils