Les organisations syndicales de transporteurs, de chauffeurs et de Représentants de la société civile de la Région de Gao ont lancé un ultimatum de 7 jours au Gouverneur pour faire le point sur l’état désastreux de la route Gao-Sévaré. A l’issue d’une assemblée générale, tenue le samedi dernier, les transporteurs routiers de Gao menacent de leur côté de bloquer toutes les entrées et sorties de véhicules à destination de Bamako, Ansongo, Bourem et Kidal si les autorités ne disent rien d’ici au 25 octobre 2016.
Depuis plusieurs mois, la coordination des chauffeurs de l’UNTM de Gao (l’unité nationale des travailleurs du Mali) et la coordination des transporteurs de la Région ont entrepris des démarches auprès des autorités régionales concernant l’état de la route Gao-Sévaré devenue de plus en plus impraticable. Elles (les coordinations) ont aussi organisé des réunions regroupant la société civile, les notabilités et les groupes armés dont la CMA et la Plateforme pour les informer de la situation.
Pour ces organisations syndicales, c’est une situation inacceptable ; car, c’est la seule ligne qui relie la ville de Gao aux autres Régions du Mali. Les Chefs syndicales pensent également que cette dégradation poussée de la route est à l’origine de nombreuses attaques de véhicules qui sévissent dans la Région.
A cet effet, une assemblée générale a eu lieu le weekend dernier à Gao centre pour porter à la connaissance du Gouverneur de la Région que si des décisions idoines ne sont pas prises d’ici au 25 octobre prochain, les coordinations syndicales envisageront de soit empêcher les entrées et sorties des véhicules, soit faire des meetings ou des marches. Cela, jusqu’à ce que l’Etat propose quelque chose de concret et donne une date à laquelle la construction de la route va commencer.
«L’ultimatum est le 25 de ce mois. Si rien n’est fait d’ici là, les chauffeurs ont décidé de stopper leurs véhicules. Ils seront mobilisés pour empêcher les voitures de rentrer ou de sortir. C’est la première mesure et pour 48h conformément à la loi du Mali. Si l’Etat ne dit rien, ça ira jusqu’à 72h et, ensuite, ce sera une grève illimitée», dit Ibrahim Haroun Touré, le Secrétaire Général du Bureau régional de l’UNTM de Gao.
Il faut rappeler que ces mesures concernent les lignes Gao-Sévaré, Gao-Ansongo, Gao-Bourem et Gao-Kidal.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT