Le gouvernement de la transition n’arrive toujours pas à apaiser le front social qui continue d‘être en ébullition. Après la synergie des syndicats enseignants qui n’a pas eu gain de cause pour l’application stricte et immédiate de l’article 39, d’autres tenteront de perturber la nouvelle année académique 2021-2022 prévue pour commencer le mois prochain. Quant aux syndicats de la santé, ils ont débuté une grève de trois depuis hier.
Pour le moment, le chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga, n’a pas pu convaincre les syndicats des différentes corporations, nonobstant les efforts consentis. Les syndicats continuent de déposer les préavis de grève ou d’entamer carrément des grèves. C’est le cas des syndicats de la santé. Le Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) en collaboration avec le Syndicat Autonome des Cadres Médicaux (SYNACAM), du Syndicat National des Travailleurs des Hôpitaux et des Structures Sanitaires ( SYNATRASS), ainsi que les comités CHU Gabriel Touré, du Poing G, de l’hôpital Dermatologique ont décidé d’entamer une grève de 72h qui a débuté hier. Une première étape qui prendra fin demain mercredi 8 septembre 2021 et reprendra en cas de non-satisfaction. Par conséquent, une seconde phase de 96 h allant du lundi 13 septembre au jeudi 16 septembre 2021 sera déclenchée.
Les revendications des syndicats de la santé portent sur l’abrogation du décret N°2021-000523/MSDS du 30 avril 2021 et le retour du responsable syndical concerné à l’hôpital Point G, l’engagement formel du ministre de la Santé et du Développement social pour le respect de la liberté syndicale, de la protection du droit syndical et celui des responsables syndicaux dans toutes les structures et services sociaux sanitaires. Le personnel de santé veut également vivre dans des conditions optimales de travail. Il demande la dotation des centres hospitalo-universitaires du Mali en appareils adéquats pour la satisfaction des besoins des malades afin de rehausser les plateaux techniques pour rassurer les malades.
Malgré les efforts constants de l’actuelle ministre de la Santé et du Développement Social, Diéminatou Sangaré, la grève n’a pas pu être suspendue.
On peut dire que le gouvernement de Dr. Choguel Kokalla Maïga a une patate chaude dans ses mains.
D Sanogo LE COMBAT