Les contestations par la rue des militants du Mouvement du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ont conduit au coup d’Etat militaire du 18 août 2020. Puis à une transition au sein de laquelle les militaires ont pris une part prépondérante. Des incompréhensions sont apparues, qui ont conduit à une rectification par un second coup d’Etat ayant provoqué un tollé international, couplé de sanctions.
Des sanctions contre le Mali, à commencer par l’organisation ouest-africaine, la Cedeao, qui a décidé de suspendre notre pays de toutes ses institutions. Mais le respect du processus démocratique serait sans doute la meilleure des choses pour notre pays et l’Afrique. Après les événements qui ont conduit à la démission du président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, le 24 mai dernier, la transition ne coule pas des jours tranquilles. Dr. Choguel Kokalla Maïga a repris le flambeau comme Premier ministre de la transition ; et cela, après de nombreuses luttes acharnées au sein du bureau du comité stratégique du rassemblement des forces patriotiques, le M5 (Mouvement déclencheur des hostilités pour le changement). Le colonel Assimi Goïta l’a choisi comme étant l’homme de la situation afin de mener à bien avec lui les destinées de ce pays. Ce pays a besoin aujourd’hui qu’on s’unisse autour de lui sans pour garder des arrière-pensées ou des rancunes, des cœurs serrés qui pourraient créer de la zizanie ou confusion avérée. Mais de la manière dont nous partons, la transition actuelle tend vers une impasse au constat de certains faits. Les quatre axes du plan d’action du gouvernement vont-ils parvenir à faire en sorte que la situation change pour notre pays ? Ces axes sont entre autres : « Le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales ; la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. » Rien ne semble pour l’heure être bien sur les rails
Moriba DIAWARA LE COMBAT