La ministre des Armées françaises sera dans la capitale au plus tard demain pour des éclaircissements sur le drame survenu à Bounty. Entre temps, nos regards se retournent à l’endroit du vice-président de la transition, chargé du dossier sécuritaire depuis le drame, Assimi Goïta. Jusqu’à l’annonce du MINUSMA, le Col garde n’a pas daigné piper un mot.
À l’annonce de cette déclaration de la MINUSMA, le ciel a grondé en France, et pour anticiper une action de la rue comme savent le faire les Maliens, la ministre des armées françaises sera au Mali dans la journée d’aujourd’hui pour s’acquérir des informations sur le dossier. Mais le plus dur à accepter c’est de voir le comportement inadmissible du vice-président de la transition. Depuis le drame, la cellule du ministère de la Sécurité n’a publié qu’un communiqué qui joint celui de la force Barkhane française. Alors qu’il y a des témoins qui avaient démenti l’information de la force Barkhane. Qui croire ? Ce qui est sûr, il y a eu quelque chose, sinon la MINUSMA n’allait pas agir de la sorte. À Assini de nous éclairer sur la situation. Pourquoi garde-t-il le silence ? Se serait-il tu sur l’impact réel du bombardement afin de pouvoir couvrir la France ? Les citoyens attendent des éclaircissements, puisque c’est à lui qu’incombe la responsabilité de tout ce qui est de questions de Défenses et de Sécurité. Ayiwa ! Par ailleurs, l’extension des djihadistes nous inquiète. Les grandes villes du pays sont sous l’emprise des présumés terroristes. L’accord trouvé entre les djihadistes et le haut Conseil Islamique sur la situation de Farabougou déplait à beaucoup de personnes, surtout les conditions que les présumés terroristes ont imposées. Les élections que tout le monde attend avec impatience, pourront-elles avoir lieu sur l’ensemble du territoire Nationale ? Dans cette situation accrue d’insécurité où la capitale, elle seule, est protégée au détriment des autres grandes villes du pays, et que les maliens sont laissé pour compte, donne des frissons. À Assini de nous édifier. Nous pensons que si les grands portefeuilles de l’appareil étatique sont occupés par les porteurs d’uniforme c’était pour éviter l’augmentation des bandits armés, mais si c’est d’empêcher les politiques de venir au pouvoir, dans ce cas, les Maliens n’ont plus de pays.
À suivre…
Lansine COULIBALY LE COMBAT