Les différents acteurs politiques, regroupements de partis politiques et indépendants ont pu déposer leurs listes de candidature pour les élections communales le jeudi 6 octobre dernier. Les candidats iront ce 20 novembre à l’assaut des 12.115 postes sur toute l’étendue du territoire national.
Selon des chiffres du Ministère de l’Administration territoriale, le nombre de conseillers va connaitre une augmentation conséquente pour ces élections. La raison : la population malienne a augmenté, passant de 10 millions 284 mille 897 personnes à 14 millions 154 mille 562 à la date du 7 février 2015, selon les données du RAVEC.
En effet, pour une population de 1 millions 764 mille 92 personnes, la Région de Kayes aura droit à 1991 conseillers ; Koulikoro, forte de ses 2 millions 126 mille 505 âmes, choisira 1950 conseillers ; la Région du Kénédougou (Sikasso), elle, se dotera de 2525 conseillers pour administrer ses 2 millions 621 milles 497 personnes. La Région de Ségou aura droit à 2122 conseillers pour ne population de 2 millions 332mille 816 personnes ; Ils seront 1916 conseillers à Mopti pour 2 millions 49 mille 648 âmes qui y vivent ; 800 à Tombouctou à prendre la destinée des 729 mille 904 personnes ; 508 conseillers à Gao pour administrer les 575 mille 750 personnes et 145 à Kidal pour une population de 78 mille 824 âmes.
En ce qui concerne les nouvelles Régions de Taoudéni et de Ménaka, pas de chiffres disponibles pour l’instant.
La situation sécuritaire a servi de prétexte pour repousser ces « fameuses » élections à maintes reprises. L’on avait fini par douter de leurs tenues avant la présidentielle de 2018. Mais, il est certainement indiqué dans l’agenda du gouvernement qu’il faille coûte que coûte tenir ces élections avant la présidentielle. Sinon, les raisons qui ont prévalu au report des précédents scrutins sont toujours de mises. L’insécurité, l’impossibilité pour les services de l’Etat d’accéder à Kidal ; la menace djihadistes, etc., demeurent. Toute chose qui, à un moment donné, avait fait opter le gouvernement pour des élections «séquentielles». Cette mesure a été décriée par l’opposition pour qui elle cautionnerait la «partition du pays».
Depuis, ce jeudi 6 courant, c’est un véritable climat de branle bas et d’intenses combats qui règne dans les différents états major politiques pour affiner dès à présent les stratégies victorieuses. Les gadgets et autres tournois de football vont bientôt faire leur réapparition. Si, officiellement, l’ouverture des campagnes prévue pour le 4 novembre prochain aura lieu, il faudra s’attendre à voir leur ouverture dès l’instant la période que les politiciens ont bien voulu appeler celle des «précampagnes».
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT