Au Mali, l’insécurité continue toujours de priver des centaines de milliers d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation, notamment au nord et au centre du pays. Et cela malgré les efforts louables des autorités maliennes et de leurs partenaires comme le HCR.
Le fonds mondial «Education sans délai» va décaisser 1,3 milliard de FCFA (2.5 millions de dollars) pour aider à scolariser 20.000 enfants réfugiés ou déplacés au Mali. Ce financement sera géré sur 3 ans, par le Haut-commissariat aux réfugiés, et permettra aux enfants d’accéder à une éducation inclusive de qualité.
Quelques semaines après la rentrée scolaire (2020-2021) qui a eu lieu le 25 janvier dernier, «plus de 1.300 écoles (soit 15% des écoles du pays) restent encore fermées», a récemment déploré l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Une situation que le Haut-commissariat aux réfugiés lie aux «attaques des groupes armés et l’insécurité, particulièrement dans les régions Centre et Nord du Mali». Cette insécurité affecte «403.200 enfants en âge d’aller à l’école, dont des milliers d’enfants réfugiés, rapatriés et déplacés internes», a précisé le HCR.
Au 4 février 2021, a indiqué cette organisation, «40% des écoles sont encore fermées dans la région de Ménaka, 36 % dans la région de Mopti, et 34 % pour la région de Kidal». Au Mali, «les enfants représentent plus de 57 % des réfugiés et 62 % des déplacés internes», selon les dernières données communiquées par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
L’éducation est l’un des domaines prioritaires de la réponse du HCR au Mali, en lien avec sa Stratégie de protection pour le Sahel. Ce programme pluriannuel permettra ainsi de contribuer à la protection de milliers d’enfants en leur permettant d’accéder à une éducation adéquate dans les zones les plus reculées du pays.
Kader Toé LE MATIN