La situation est alarmante dans le district sanitaire d’Ansongo, région de Gao. Ces dernières semaines plus de 600 cas dont près de 300 cas grave ont été admis au CSRef. La cause principale est le fait que la CPS (campagne de chimio prévention contre le paludisme saisonnier) n’a pu se tenir jusqu’à ce jour. Selon, un responsable que nous avons contacté, ladite campagne débutera le 1er octobre 2020. En attendant, MSF et Première Urgence International se plis à quatre.
Selon une étude détaillée dans la revue médicale britannique «The Lancet», plus de 57% de la population d’Afrique subsaharienne vit dans des régions à risque, élevé ou modéré, de contracter la malaria.
Dix pays (Nigeria, République Démocratique du Congo, Ouganda, Côte d’Ivoire, Mozambique, Burkina Faso, Ghana, Mali, Guinée et Togo) regroupent 87% de la population la plus exposée au paludisme.
Les chercheurs ont défini trois catégories de risques : élevé, là où plus de 50% de la population est probablement infectée par le parasite, modéré (10 à 50% de la population infestée) et bas (moins de 10%).
La CPS est la chimio-prévention du paludisme saisonnier selon la nouvelle nomenclature établie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2011 pour le traitement préventif intermittent chez l’enfant (TPIe). Elle consiste à administrer une combinaison de médicaments antipaludiques à dose thérapeutique durant la saison où le risque lié à la transmission du paludisme est le plus élevé. Cette action a pour but de réduire la morbidité et la mortalité liée au paludisme. Les médicaments recommandés pour cette stratégie sont une combinaison de Sulfadoxine-Piryméthamine (SP) et d’Amodiaquine (AQ). Ces médicaments ont un effet actif d’environ 28 jours après leur administration. 2019, en prélude de la journée mondiale et de la semaine nationale de lutte contre le paludisme, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et ses partenaires avaient organisé une conférence de presse pour brandir des résultats dits.
La lutte contre le paludisme a toujours été une priorité du gouvernement du Mali.Au Mali, deux nouveaux types de candidats vaccins de paludisme sont en train d’être testés par MRTC et ses partenaires à Bancoumana et à Doneguébougou dans la région de Koulikoro et que si le développement de ces vaccins continuait dans ses différentes phases et que l’efficacité et la sécurité se confirment, ils seront des armes additionnelles majeures dans l’élimination voire l’éradication de la maladie.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3,3 millions de vies ont été sauvées dans le monde depuis l’an 2000, mais le paludisme a tué encore l’an dernier 627.000 personnes, surtout parmi les enfants africains.
Mahamadou YATTARA