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Au moment où presque tout le monde pense que la pandémie de la Covid-19 va continuer à terrasser le secteur des arts et de la culture, «Anw Jigi» vient prouver le contraire avec un nouveau concept artistique : «Sotrama Théâtre» !
Il s’agit du théâtre dans le transport commun le plus utilisé à Bamako : Sotrama ou le petit mini bus vert ! Cette première phase de «Sotrama kono baro» ou «théâtre invisible dans la Sotrama» est l’étape de pilotage du projet financé par le Fonds Maaya.
«La démarche consiste à infiltrer deux artistes au sein d’une Sotrama en tant que passagers mystères. Ils seront chargés de déclencher le débat sur une thématique donnée et joueront le rôle de modérateurs tout en posant des questions subtiles qui aideront les passagers à s’exprimer et à réfléchir sur la thématique (causes, conséquences, pistes de solutions). Ils joueront le rôle de modérateurs pour éviter tout débordement», nous explique Moulaye Ibrahim Tangara, responsable du projet «Anw Jigi».
Les deux artistes infiltrés dans la Sotrama recueillent discrètement les témoignages sur le sujet abordé grâce à des enregistrements audio. «Les informations récoltées seront ensuite dépouillées pour permettre une diffusion auprès de la population qui elle aussi réagira sur les différents réseaux sociaux», assure M. Tangara.
La représentation de ces pièces de théâtre invisible portera sur les thèmes comme les violences conjugales et celles relatives au genre, la corruption, le viol, l’immigration irrégulière, le manque d’initiative des jeunes… Un concept tout nouveau qui ne manquera des séduire les Bamakois, notamment les usagers des Sotramas.
Alphaly
