vendredi 22 novembre 2024
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Retour sur quelques grandes dates historiques du Mali de 1960 au coup d’Etat de 2012

22 septembre 2016, la République du Mali a célébré le 56ième anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Cette année, comme ces 4 dernières années, l’événement reste marqué par la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis la rébellion de 2012. L’euphorie de cette fête nationale a laissé place à des manifestations symboliques à travers les grandes villes du pays. Pour Bamako, la capitale malienne, l’événement s’est transportée à Kati et a été marqué par une prise d’armes, suivi d’un défilé militaire, présidé par SEM Ibrahim Boubacar Keita, président de la République, garant de l’indépendance du pays et de son unité. Profitant de cet événement, nous vous proposons pour ce dossier un retour sur quelques grandes dates historiques du pays.

Août 1959 : Modibo Keita critique les essais nucléaires français réalisés au Sahara ; après les propos tenus à Tunis par Mamadou Dia contre la poursuite de la guerre d’Algérie, ces critiques tendent les relations avec Paris.
11-12 décembre 1959 : Lors du conseil exécutif de la Communauté réuni à Saint-Louis du Sénégal, le général De Gaulle annonce l’accès à l’indépendance du Mali, par transfert des compétences communautaires, mais en concluant avec la France des accords de coopération qui seront négociés jusqu’en avril 1960.
18 janvier 1960 : Ouverture à Paris de négociations relatives à l’accession du Mali à la souveraineté internationale. Louis Jacquinot, Roger Frey et Jean Foyer négocient avec Senghor, Mamadou Dia et Modibo Keita. Les accords sont signés le 4 avril et ratifiés les 9 et 16 juin par l’Assemblée nationale française et par le Conseil de la République.
6 avril 1960 : Naissance de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) issue de l’Union nationale des travailleurs soudanais (UNTS) apparue en août 1957 pour remplacer l’Union régionale des syndicats du Soudan qui s’est divisée à l’initiative du Guinéen Sékou Touré.
20 juin 1960 : Proclamation de l’indépendance du Mali où Louis Hettier de Boislambert est le premier représentant de la France.
20 août 1960 : L’Assemblée sénégalaise décide le retrait du Sénégal de la fédération du Mali et proclame l’indépendance, le gouvernement de Dakar récupérant la totalité des pouvoirs et proclamant l’état d’urgence pour une durée illimitée. Les frontières entre le Sénégal et le Soudan sont fermées. Modibo Keita accuse les Sénégalais de sécession et reproche à la France de l’avoir encouragée.
30 août 1960 : L’état d’urgence est proclamé au Soudan, complété par l’état de siège le 12 septembre.
22 septembre 1960 : Le congrès de l’USRDA proclame la république du Mali, ce qui est confirmé ensuite par le Parlement soudanais. Le gouvernement soudanais devient le premier gouvernement de la république du Mali et conserve l’hymne et le drapeau de la défunte Fédération. Les dirigeants du pays annoncent leur intention de mettre en œuvre une politique d’économie planifiée et de « construire un socialisme adapté aux réalités maliennes ». Le divorce est définitivement consommé avec le Sénégal.
Modibo Keita a concentré sur sa personne les fonctions de président de la République et de ministre des Affaires étrangères, la vice-présidence étant exercée par Jean-Marie Koné.
En septembre 1960, un accord est conclu avec Paris en vue du regroupement sur la base de Kati, près de Bamako, de diverses troupes françaises stationnées à Gao, Tombouctou, Kayes, Ségou et Nioro ainsi qu’en d’autres lieux du pays.
Novembre 1960 : Les États-Unis proposent leur aide au Mali et celui-ci conclut des accords de coopération avec Israël mais en signe également d’autres avec la Chine populaire et l’URSS.
Novembre 1960 : Incidents frontaliers entre le Mali et la Mauritanie. Les bonnes relations entretenues entre le Maroc et le Mali font soupçonner une volonté de démantèlement de la Mauritanie, immédiatement démentie par le gouvernement de Bamako.
Janvier 1961 : Le président se fait réinvestir dans sa charge par l’Assemblée nationale unanime. Le 20, il exige le départ du pays des troupes françaises, ce qu’il entend comme une manifestation de solidarité avec le FLN algérien. La base de Kati est évacuée en juin. En septembre, les dernières troupes françaises quittent le Mali.
Février 1961 : Le gouvernement de Bamako reconnaît le GPRA (Gouvernement provisoire de la révolution algérienne) ainsi que le gouvernement congolais installé à Stanleyville (Kisangani) par Antoine Gizenga.
Mars 1961 : Modibo Keita prononce à Ségou un discours dans lequel il annonce la mise en œuvre d’un programme socialisant.
Mars1961 : Visite au Mali du maréchal Tito que Modibo Keita va rencontrer de nouveau en juin à Brioni.
Eté 1961 : Le gouvernement malien doit faire face à une importante révolte des Touareg de la région de l’Adrar des Ifoghas. Elle est vigoureusement réprimée au cours des mois qui suivent, avec le soutien du Maroc et de l’Algérie de Ben Bella à partir de 1962. Après avoir longtemps nié la réalité de cette dissidence, le gouvernement de Bamako annonce son écrasement complet en 1964.
Septembre 1961 : Le Mali participe, à Belgrade, à la Conférence des non-alignés.
Octobre 1961 : Lancement d’un premier plan quinquennal censé accélérer le rythme de développement du pays.
Mai 1962 : Modibo Keita se rend en voyage officiel à Moscou et à Prague.
1962 : Intronisation du premier évêque catholique malien, Monseigneur Luc-Auguste Sangaré.
Juillet 1962 : Le Mali sort de l’Union monétaire ouest-africaine et crée un franc malien ainsi qu’un institut d’émission. Ces mesures suscitent des inquiétudes quant à la valeur future de cette monnaie nouvelle et entraînent, le 20 juillet, d’importantes manifestations et l’arrestation de deux personnalités qui s’étaient prononcées auparavant contre la fédération soudano-sénégalaise, Hamadoun Dicko et Fily Dabo Sissoko (ce dernier avait été ministre au temps de l’Union française). Ils sont accusés de tentative de coup d’État, condamnés à mort puis graciés mais ils mourront en détention en 1964 dans des circonstances demeurées obscures.
Septembre 1962 : VIeCongrès de l’USRDA, le dernier avant la chute, en 1968, du régime de Modibo Keita.
1962 : Une réforme de l’enseignement est censée aboutir à la « nécessaire décolonisation des mentalités ». Le régime accorde beaucoup d’importance à l’enseignement du fait du retard initial du pays (taux de scolarisation à 8 % en 1957 au Soudan français, contre 20% au Sénégal, en Côte-d’Ivoire ou au Dahomey).
17 septembre 1962 : Un ministère de la Coordination économique et financière et du Plan est confié à Seydou Badian Kouyaté car les résultats ne correspondent pas aux espoirs formulés l’année précédente, c’est-à-dire le taux de croissance de 8 % annuel qui était initialement attendu.
Janvier 1963 : Chou en Lai est reçu à Bamako, deux mois après la signature d’accords de coopération avec la Chine populaire.
Février 1963 : Le président mauritanien Mokhtar Ould Daddah rencontre à Kayes Modibo Keita et conclut avec lui un accord qui met fin aux différends frontaliers opposant les deux pays.
Juin 1963 : Une série d’accords signés à Bamako rétablit des relations normales entre le Mali et le Sénégal, trois ans après leur rupture. Les présidents Keita et Senghor se rencontrent à Kidira, ville frontière sur le cours de la Falémé.
29 octobre 1963 : Le Mali joue un rôle d’arbitre dans la sortie de la « guerre des sables » qui oppose le Maroc à l’Algérie. Modibo Keita réunit à Bamako Hassan II, Ben Bella et le négus Haïlé Sélassié d’Éthiopie et obtient des belligérants un cessez-le-feu qui entre immédiatement en vigueur.
Avril 1964 : Des élections législatives assurent la victoire sans surprise des 80 candidats de la liste unique présentée par le parti unique, l’Union soudanaise Rassemblement démocratique africain, ce qui n’empêche pas Modibo Keita de dénoncer, au mois d’août suivant, la menace de la « contre-révolution », ce qui semble indiquer que des forces d’opposition demeurent, même si elles ne bénéficient d’aucune représentation institutionnelle.
Septembre 1964 : Modibo Keita est reçu à Pékin.
Mars 1965 : Le colonel Sékou Traoré, chef d’état-major de l’armée malienne, affirme son loyalisme. Le même mois, un Comité de défense de la révolution se constitue au sein du parti unique, ce qui semble indiquer qu’il connaît certaines tensions.
Octobre 1965 : Visite en URSS de Modibo Keita.
Décembre 1965 : Le Mali rompt ses relations diplomatiques avec Londres pour condamner l’attitude anglaise dans l’affaire de l’indépendance de la Rhodésie du Sud, proclamée unilatéralement par la minorité blanche de ce territoire.
1966-1968 : Le Mali fait partie, comme membre non permanent, du Conseil de sécurité de l’ONU.
15 février 1967 : Conclusion d’accords financiers avec la France, complétés le 19 décembre. Ils envisagent le retour du Mali dans l’Union monétaire ouest-africaine. Le franc malien sera dévalué de 50 % et le gouvernement de Bamako s’engage à limiter ses dépenses publiques.
26 mai 1967 : Un alphabet est adopté pour la transcription des langues bambara, fulbé, songhaï et tamasheq.
22 janvier 1968 : Le président Keita dissout l’Assemblée nationale, un an avant la date normale de son renouvellement et décide de gouverner désormais par ordonnances.
Mars 1968 : Retour à la convertibilité du franc malien, comme prévu dans les accords passés en décembre 1967 avec la France.
7 mars 1968 : Modibo Keita s’en prend dans une circulaire aux « perroquets du marxisme » et dénonce « le charlatanisme révolutionnaire, le dogmatisme et le sectarisme ».
19-20 juin 1968. De graves incidents surviennent à Ouolossébougou. Des paysans mécontents refusent de verser les « contributions volontaires », de participer aux « travaux d’investissement humain » et de livrer du mil à l’OPAM, l’organisation qui avait le monopole de la commercialisation des produits agricoles. Certains sont arrêtés mais l’émeute se déclenche et les libère. Les heurts font deux morts et de nombreux blessés. L’épisode rend compte du mécontentement général et du développement d’une forte opposition populaire au régime.
19 novembre 1968 : Un groupe de militaires formé de quatorze officiers renverse Modibo Keita. Le putsch a été préparé par le capitaine Yoro Diakhité, le capitaine Mamadou Cissoko et les lieutenants Youssouf Traoré, Kissima Dounkara et Moussa Traoré. Les auteurs du coup d’État font arrêter les leaders du parti unique et tentent initialement d’obtenir de Modibo Keita qu’il renonce à son programme « socialiste ». Devant son refus, un Comité militaire de libération nationale présidé par Moussa Traoré est constitué. Modibo Keita est arrêté près de Koulikoro.
Janvier 1969 : le Comité militaire de libération nationale met à la retraite une dizaine d’officiers supérieurs dont le colonel Sékou Traoré qui commandait l’armée sous Modibo Keita.
Mars 1969 : Yoro Diakhité est reçu à Paris par le général De Gaulle à qui il explique les raisons du coup d’État.
Septembre 1969 : Remaniement du gouvernement de Yoro Diakhité à la suite d’une tentative de putsch survenue en août et conduite par le capitaine Diby Silas Diarra.
Moussa Traoré devient chef du gouvernement et remplace Yoro Diakhité, en cumulant ainsi les fonctions de chef de l’État et de chef du gouvernement. Création d’une Cour de sûreté de l’État. La trentaine de putschistes sont condamnés aux travaux forcés et meurent en détention.
Septembre 1970 : Remaniement ministériel qui voit Yoro Diakhité chargé des Affaires étrangères et semble signifier la réconciliation des deux hommes forts du régime. Plusieurs intellectuels sont alors condamnés pour offense au chef de l’État.
19 octobre 1970 : Le gouvernement militaire dissout le bureau désigné par le Congrès de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et place sous sa coupe le mouvement syndical, ce que confirme la mise en place, en juillet 1971, d’un comité de coordination des travailleurs.
8 avril 1971 : Moussa Traoré dénonce l’existence d’un complot ourdi par Yoro Diakhité. Arrêté, celui-ci sera jugé en juillet 1972 et condamné aux travaux forcés. Il meurt en juillet 1973, dans les mines de sel de Taoudéni.
Mars 1972 : Le général Sokolov, ministre soviétique de la Défense, est reçu à Bamako et le Mali engage une coopération militaire suivie avec l’URSS, ce qui inquiète ses voisins et les pays occidentaux.
24-28 avril 1972 : Moussa Traoré effectue une visite officielle en France où il est reçu par le président Pompidou.
1972 : Signature entre l’Église catholique et l’État malien d’une convention intégrant les écoles catholiques dans l’enseignement public.
Janvier 1973 : Par solidarité avec les pays arabes, le Mali rompt ses relations avec Israël. Sur le plan international, la junte militaire poursuit la politique « tiers mondiste » de Modibo Keita, fondée sur un partenariat équilibré avec la Chine d’une part, l’URSS de l’autre, une solidarité maintenue avec les États africains « progressistes » et de bons rapports avec l’ancienne puissance coloniale qui accorde généreusement son aide et se félicite des choix résolument « francophones » de l’ancien Soudan français.
2 juin 1974 : Une nouvelle constitution est proposée aux Maliens, qui votent alors pour la première fois depuis la chute de Modibo Keita. Le oui l’emporte par 99 % des voix…
Novembre 1974 : Des incidents frontaliers opposent les troupes maliennes et voltaïques et, au mois de janvier suivant, des rumeurs selon lesquelles des Voltaïques auraient été molestés à Bamako entraînent des incidents anti-maliens à Bobo Dioulasso, deuxième ville de la Haute-Volta (l’actuel Burkina Faso). La crise trouve son issue en juin 1975 avec la conférence des chefs d’État ouest-africains réunis à Lomé pour apaiser le conflit qui concerne 160 km de frontière, dans une région que l’on suppose riche en manganèse et peut-être même en pétrole. La crise est ainsi réglée pacifiquement par le maintien du statu quo ante.
Janvier 1975 : La junte annonce la libération prochaine de quinze collaborateurs de l’ancien président Modibo Keita. Ces libérations sont effectives en juin et en novembre mais d’autres militaires, accusés de complot, sont condamnés à mort en juin 1977au moment où l’annonce de la mort de l’ancien président Keita suscite une vague d’agitation dans le pays.
11 juillet 1975 : Les présidents Moussa Traoré et Sangoulé Lamizana signent à Conakry un accord de paix permanente qui fait suite au conflit frontalier entre le Mali et la Haute-Volta.
11-13 février 1977 : Visite officielle de Valéry Giscard d’Estaing au Mali. C’est le premier voyage officiel d’un président de la République française depuis l’indépendance.
17 mai 1977 : Les funérailles de Modibo Keita fournissent à l’opposition l’occasion de manifester dans la rue.
14 octobre 1977 : Signature d’une convention militaire franco-malienne qui renoue les relations interrompues en 1960.
28 février 1978 : Tentative avortée de coup d’État. L’arrestation de plusieurs ministres est annoncée, notamment celle de Kissima Dounkara, ministre de la Défense, de l’Intérieur et de la Sécurité. Le pouvoir dénonce, par allusion aux événements de Chine, la «bande des quatre» ainsi incarcérée mais d’autres arrestations sont effectuées dans l’armée et dans la haute administration.
4 mai 1978 : Remaniement ministériel qui donne désormais la majorité des postes à des civils.
18 octobre 1978 : Lors du procès de 43 officiers accusés de la conspiration de février, deux condamnations à mort sont prononcées mais les condamnés meurent en prison. Le président de la Commission nationale d’enquête, le colonel Joseph Mara, membre du CMLN, est lui- même arrêté en janvier 1979 et jugé avec ceux dont il était chargé d’établir la culpabilité. Si l’on excepte une tentative manquée d’assassinat perpétrée par des gendarmes en décembre 1980, Moussa Traoré ne voit plus son pouvoir contesté par ses pairs issus de l’institution militaire.
30 mars 1979 : Le gouvernement annonce la création d’un parti politique unique, l’Union démocratique du peuple malien dont le congrès constitutif se tient à Bamako du 28 au 31 mars. Le retour à une « vie constitutionnelle normale » se confirme.
19 juin 1979 : Moussa Traoré est réélu à la présidence à la quasi-unanimité alors que les candidats du parti unique recueillent 99,85 % des suffrages lors des élections pour la désignation de l’Assemblée. Le 28 juin, les membres du CMLN quittent le gouvernement pour rejoindre la direction de l’UDPM.
Novembre 1979 – juin 1980 : Le Mali est confronté à une grève scolaire et étudiante de grande ampleur à laquelle le pouvoir répond par la répression et par la fermeture de fait de nombreux établissements. Le leader du mouvement étudiant, Abdoul Karim Camara, meurt le 17 mars 1980 dans les locaux de la police. Le pouvoir est de plus en plus contesté. Alpha Oumar Konaré, ministre de la Jeunesse, démissionne le 2 août 1980.
Mars 1985 : Le deuxième Congrès du parti unique UDPM (Union démocratique du peuple malien) modifie l’article 22 de la constitution de 1974 qui prévoyait que le président ne pouvait être réélu qu’une fois. C’est la porte ouverte à une pérennisation du pouvoir de Moussa Traoré, le président en exercice.
11 juin 1985 : De nouveau candidat à l’élection présidentielle, Moussa Traoré est réélu avec 99,94 % des suffrages exprimés. La liste unique de l’UDPM (établie de fait par le chef de l’État) obtient dans le même temps 99,92 % des suffrages.
25 décembre 1985 : Reprise du conflit entre le Mali et le Burkina (la guerre de l’Agacher).
30 mai 1986 : Un remaniement gouvernemental voit la création du poste de Premier ministre, confié au Pr. Mamadou Dembélé.
22 décembre 1986 : La cour de La Haye accorde la partie orientale de l’Agacher, la région de Béli, au Burkina Faso et la partie occidentale au Mali.
1986-1987 : De nombreux retards s’accumulent pour le paiement des traitements des fonctionnaires.
20 février 1987 : Moussa Traoré nomme Zoumana Sacko ministre des Finances. Celui-ci engage une lutte farouche contre la corruption mais, soumis à de fortes pressions, est contraint de démissionner dès le mois d’août.
Mai 1988 : Moussa Traoré est nommé président de l’Organisation de l’unité africaine.
6 juin 1988 : Le président Moussa Traoré supprime le poste de Premier ministre détenu par Mamadou Dembélé et reprend le portefeuille de la Défense.
28-29 mai 1990 : Lors de son Congrès, l’Union nationale des travailleurs maliens (UNTM) se prononce en faveur du multipartisme, revendication relayée le 4 août par le journal indépendant Les Échos.
29 juin 1990 : Déclenchement de la rébellion targuie au nord du Mali. Elle se traduit par l’attaque lancée contre la prison de Menaka où étaient détenus les Touareg. Des postes militaires isolés sont ensuite attaqués.
6 janvier 1991 : Conclusion, à Tamanrasset, d’un accord de paix entre les rebelles Touareg et le gouvernement de Bamako.
22-23 mars 1991 : Une vingtaine de manifestants sont tués au cours des affrontements qui, entamés dès le 21, opposent à Bamako étudiants et forces de l’ordre. La capitale malienne connaît quatre jours durant une situation insurrectionnelle.
26 mars 1991 : Coup d’État militaire et arrestation de Moussa Traoré.
26 mars 1991 : Un Conseil de réconciliation nationale exerce le pouvoir et engage des pourparlers avec l’opposition. Il est dirigé par le Lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré.
2 avril 1991 : L’ancien ministre des Finances Soumana Sacko est nommé Premier ministre.
29 juillet-12 août 1991 : La conférence nationale chargée de conduire la transition démocratique s’ouvre à Bamako, présidée par Amadou Toumani Touré, président du Comité de transition pour le salut du peuple créé sur la base d’un accord entre les militaires et les forces démocratiques.
12 janvier 1992 : À l’issue d’un référendum qui voit, par 99,76 % de oui, l’adoption du multipartisme et d’un nouveau texte constitutionnel, la constitution de la IIIe République est promulguée.
12 avril 1992 : Des délégués des Mouvements et Fronts unis de l’Azawad représentant la guérilla targuie signent à Bamako avec les autorités maliennes et sous l’égide de l’Algérie dont la médiation s’est révélée décisive, le Pacte national sur la question du Nord (dont les termes ont été négociés à Alger en mars) qui met fin à deux ans de guérilla et accorde aux populations du désert une certaine autonomie.
26 avril 1992 : Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Alliance pour la Démocratie, est élu président de la République. Avec 45 % des voix obtenues au premier tour contre huit concurrents. Son principal adversaire, Tiéoulé Mamadou Konaté, obtient près de 14,5% des voix. Le deuxième tour voit Konaré l’emporter sur Konaté par 69,01 % des voix (contre 30,99 % à son adversaire). Le vainqueur de la consultation entre en fonction le 8 juin.
12 février 1993 : Moussa Traoré, dont le procès a débuté le 4 juin 1992 avant d’être reporté en novembre, est condamné à mort, ainsi que trois autres chefs militaires, pour la répression des émeutes conduite par l’armée en 1991.
5 avril 1993 : Reprise de l’agitation étudiante. Les manifestants s’en prennent à l’Assemblée nationale. Démission le 9 avril du gouvernement de Younoussi Touré.
12 janvier 1994 : Dévaluation de 50 % du franc CFA par rapport au franc français.
2 février 1994 : Reprise de l’agitation étudiante. Démission du Premier ministre Abdoulaye Sékou Sow. Il est remplacé le 4 par Ibrahim Boubacar Keita, troisième Premier ministre du président Alpha Oumar Konaré.
15 février 1994 : Fermeture des écoles et arrestation de plusieurs leaders étudiants accusés de vandalisme.
16-20 avril 1994 : Échec des nouvelles négociations entreprises par le gouvernement malien avec les Touareg. Malgré de nouvelles tentatives en mai et juin à Alger et Tamanrasset, une nouvelle attaque est lancée le 19 juillet par la dissidence et fait une vingtaine de tués.
Novembre 1994 : Nouveaux accords, conclus à Bourem avec les Touareg rebelles. Ils mettent momentanément fin à un nouveau cycle de violences.
27 mars 1996 : Une cérémonie de réconciliation nationale avec les rebelles Touareg est organisée à Tombouctou.
1992-1996 : Les militaires combattent la rébellion touareg jusqu’à la prise de la base principale des rebelles et à la signature d’un accord de paix.
27 mars 1996 : Dissolution des mouvements armés touareg. Échec du pacte national de 1992.
9 mai 1997 : Réélection pour cinq ans d’Alpha Oumar Konaré. Il décide de commuer en emprisonnement à vie la peine de mort prononcée contre les quatre accusés considérés comme responsables de la mort des victimes tombées lors des journées insurrectionnelles de mars 1991.
12 octobre 1998-12 janvier 1999 : Procès des dirigeants de l’ancien régime poursuivis pour crimes économiques. Le collectif de défenseurs se retire le 16 décembre.
Septembre 1999 : Début d’une campagne de lutte contre la corruption mais l’archevêque de Bamako Monseigneur Luc Sangaré compare cette lutte contre la corruption « à un filet qui ne prend que les petits poissons en laissant s’échapper les gros ».
Février 2000 : Mandé Sidibé succède à Ibrahim Boubacar Keita au poste de Premier ministre.
2000 : Alpha Omar Konaré annonce qu’il renonce à se succéder à lui-même en 2002, au terme de son mandat.
Février 2001 : Signature par les partis politiques d’un pacte de bonne conduite en vue des élections de 2002. Le multipartisme est devenu une réalité.
8 juin 2002 : Amadou Toumani Touré est élu président. Ahmed Mohammed Ag Hamani devient Premier ministre.
2004 : Mise en œuvre, à l’initiative des États-Unis, du « Plan Sahel » visant à contrôler la « zone grise » que pourrait éventuellement constituer l’espace saharien pour des organisations terroristes islamistes.
29 avril 2004 : Ousmane Issoufi Maïga devient Premier ministre et constitue un gouvernement réduit à 28 membres qui remplace celui de Ahmed Mohammed ag Hamini. Il s’agit d’un gouvernement de consensus dans lequel la plupart des partis sont représentés.
3-4 décembre 2005 : Le 23esommet franco-africain se réunit à Bamako.
22 mai 2006 : Des rebelles touareg s’emparent de deux camps militaires à Kidal, dans le nord du pays.
4 juillet2006 : Signature à Alger d’un accord entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs.
29 mai 2007 : Réélection d’Amadou Toumani Touré au premier tour de l’élection présidentielle.
26 avril 2009 : Élections communales
2010 : Année du Cinquantenaire du Mali Indépendant
17 juillet 2010: Création du PDES, nouveau parti politique des fans d’ATT.
30 mars 2011: Démission de Modibo Sidibé et de son gouvernement
3 avril 2011 : Le président de la république Amadou Toumani Touré nomme Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé Premier ministre, une première dans l’histoire politique du Mali.
17 janvier 2012: Des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) attaquent les troupes de l’armée malienne à Ménaka dans le nord du Mali.
24 janvier 2012: À 6h du matin, selon le ministère malien de la Défense, des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des rebelles du MNLA attaquent conjointement la localité d’Aguelhok.
31 Janvier 2012: une marche de femmes et de jeunes du camp militaire de Kati est organisée. Les manifestants qui se sont rendus à Koulouba, à la présidence de la République, ont été reçu par Natié Pleah, ministre de la Défense et des anciens combattants.
29 Février 2012: des violents affrontements ont lieu entre l’armée malienne et les rebelles du MNLA autour de Tessalit.
22 mars 2012: un coup d’État militaire renverse Amadou Toumani Touré.

Rassemblés par Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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