Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif entreprend un voyage de circonstance. Alger est-il un curseur ou un simple serveur de service ? Dans une crise qui nous concerne ici et où le cas kidalois est devenu un ‘’ennemi sans visage’’. Le Représentant des Nations-Unis au Mali, le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif est allé voir les Algériens pour une ‘’autre mobilisation’’ afin de secouer les cocotiers des Accords de paix signés. Que constate-t-on ? Les lignes bougent à peine sur le dossier kidalois où les deux camps en face se ‘’cuirassent de leurs intolérances’’. Quels sont les protocoles de ce voyage?
Bamako est-il une impasse ? Les discussions entre la CMA et le GATIA se passeraient dans un climat lacunaire et tendu. On nous rapporte qu’au fil de ces audiences à Bamako, ils sont éloignés. Puis fâchés. On a eu droit à des entendus pleins de menaces. Aujourd’hui, ils ne se parlent même plus. Des récits dont la lecture donnerait du haut-le- corps. Le Haut Représentant du Chef de l’Etat, Diagouraga, était censé mener une blitz Krieg mais rien ne s’est passé. Fort de ses dossiers sous les bras. Depuis ‘’rien à signaler’’ sur le front des emprunts de l’Etat pour la paix kidaloise. On s’était pris à espérer et à se dire que l’attaque redoutée n’aura jamais lieu. Aujourd’hui, qui des deux camps pouvait-il jurer de ne plus lancer l’offensive ? Les deux camps, au lieu d’aller à une guerre de mouvement, vont appliquer les principes d’une défense immobile… Personne ne veut bouger d’un iota.
2016: l’année noire kidaloise
Kidal est redevenu l’épicentre de la crise des risques qui menacent d’implosion les Accords signes il y a tout juste un peu plus d’un an. L’urgence d’y parer ne doit pas compromettre la restauration des équilibres, mais la contagion de la panique constitue le plus sûr vecteur de l’instabilité. Nous sommes dans une période de suspens ‘’faits à la fois d’insouciance et d’angoisse, d’accablement et de fanfaronnade quelque fois. La mobilisation a été collective dans un premier temps pour prêter longue vie à ces Accords de paix signés, mais le demi collectif de la menace (Qui est responsable entre les deux camps) frappe à Kidal. Une autre toile d’araignée : de la passivité et de l’entêtement de la part de nos chefs politiques à Bamako, qui se disent-ils toujours convaincus de l’excellence et du caractère infranchissable de cette ligne du ‘’tout pour la paix’’. Hormis l’honneur. Après tout, la crise n’attend pas. C’est une affaire sérieuse et qui n’a rien à voir avec l’égalité CMA-GATIA dans cette affaire. La culture de l’instant est bien plutôt celle qui nous conduit régulièrement dans une impasse. In nous faut tourner le regard ailleurs. Les relations avec l’Algérie ont été satisfaisantes jusque-là, mais elles n’ont pas su encore ou pu susciter une réponse coordonnée à la crise kidaloise. Alger jouit auprès de Koulouba d’une proximité et d’une influence certaine. Les Algériens sont parmi des conseillers les plus secrets et les plus puissants. L’Algérie doit assumer la solidarité. Le Mali doit assumer la rigueur.
KONE