vendredi 22 novembre 2024
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Situation sociale au Mali : Chute ! On tire sur des manifestants

Détrompez-vous ! Comme le dit l’adage. «Le chien, même dans la belle-famille, ne changera jamais sa position de s’asseoir». C’est le moins qu’on puisse dire concernant les réactions disproportionnées utilisées par les forces de l’ordre sous le régime d’IBK contre les populations civiles désarmées à chaque fois qu’il y a des manifestations pacifiquement ou marches de protestations démocratiques. En réalité, cette habitude de tirer à bout portant ou comme sur des petits lapins tend à s’ériger en système sous IBK depuis qu’il était Premier Ministre sous Alpha Oumar Konaré qui a fini par se débarrasser à la veille de la présidentielle de 2002 à cause de ses exactions face à la classe politique et aux jeunes élèves et étudiants sous l’ère démocratique.

 

Décidément, les réalités sur le terrain ne nous contrediront aucunement. En revanche, elles viennent confirmer la teneur du présent papier. D’ailleurs, ceux qui avaient prédit le contraire sont passés à côté. L’actualité donne raison aux observateurs les plus avertis pour qui l’oppression, la répression, la dictature, le totalitarisme, l’intolérance (politique, sécuritaire et/ou judiciaire) face à toute critique démocratique, entre autres, sont érigées en système sous le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéïta. Les craintes avaient été pressenties depuis 2013 avec le ton que lui-même a ouvertement lancé lors de la cérémonie de son intronisation au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). A cette occasion, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a qualifié le plus grand dictateur du Mali, Général Moussa Traoré, de Grand Démocrate. Comme pour annoncer la couleur ou faire le portrait robot de son régime à l’aube de son règne. Cependant, ses partisans ont prêché sur tous les toits un nouveau IBK. D’après eux, leur leader est un grand démocrate qui n’emploiera pas la force mortelle contre les populations maliennes désarmées. Surtout est-il que ce sont elles qui l’ont surtout élu avec plus de 70% des chiffrages exprimés lors du second tour de l’élection présidentielle de 2013.

Donc, au grand dam de tous, il n’a fallu que moins de trois ans justes pour commencer à désenchanter amèrement. Car, à chaque manifestation désapprouvant une mesure impopulaire à son actif, le régime en place laisse tomber les masques en agissant de façon sanguinaire. Avec des tirs à balles réelles sur les pauvres populations à la clé, feignant oublier qu’on est à l’ère démocratique au Mali. On tire à bout portant sur les citoyens lors des manifestations pacifiques sans que les Responsabilités ne soient situées. Et, c’est toujours le même slogan. La fameuse promesse des enquêtes interminables, sans issues.

En effet, le 12 juillet 2016 à Gao, lors d’un attroupement de la société civile contre l’installation erronée des autorités intérimaires, conformément à l’annexe 1 de l’Accord de paix issu du processus de négociations d’Alger, on a tiré expressément sur les manifestants. Bilan : trois morts et une trentaine de blessés graves.

Or, de nos jours, on a le Nord occupé avec le Centre et le Sud du pays en proie à toutes sortes d’attaques terroristes et rebelles. Donc, au lieu d’ordonner à la police de tirer sur les citoyens désarmés, il faut œuvrer à la libération du Nord, au rétablissement de l’intégrité du pays, …

Quelques jours après, l’opération Ami Kane a été lancée. Des commerçants détaillants et autres occupants des grandes artères de la ville de Bamako ont été déguerpis sans aucune d’accompagnement préalablement requises. L’opération a provoqué d’énormes désagréments en cette période de vaches maigres à l’échelle nationale. Des commerçants ont assisté impuissamment à la destruction de leurs produits (brûlés devants eux).   Sous ce mécontentement, Une manifestation a éclatée au centre commercial à la suite du déguerpissement. Et, là aussi, il y a de blessés suite à des tirs à balles réelles.

En outre, le mercredi 17 août dernier, tout comme à Gao, on tire à bout portant sur des manifestants désarmés, au quartier de Hamdallaye, en Commune IV du District de Bamako. Il y a eu un mort et 17 blessés graves. Ici encore les forces de maintien d’ordre ont déclaré n’ayant pas été à l’origine des tirs. Mais, c’était injuste, il y a des témoignages fondés sur cet état de fait.

Ces révoltes populaires ont eu lieu suite à l’interpellation du chroniqueur radio, Youssouf Mohamed Bathily alias Ras bath. Des milliers de partisans de cet activiste ont riposté à la hauteur de leur état d’âme tout en saccageant le Tribunal. Toute chose qui a fait dire certains observateurs que ce sont des mécontents du régime qui se sont mélangés aux fans de Ras Bath. Mais qu’à cela ne tienne ; car, des citoyens maliens sont morts sous les balles réelles sous le régime en place.

Le pire, l’attitude silencieuse du Président IBK a fait plus de mal. Il n’a fait aucune déclaration officielle à l’adresse de la Nation ni pour sympathiser avec les familles des victimes, de ceux qui sont tombés sous les balles. C’est dire que son règne s’affiche de plus en plus totalitaire et insensible aux difficultés socio-économiques des populations. Malgré cela, on veut prendre le peuple malien pour des citoyens naïfs. On vient nous annoncer laconiquement la volonté de façonner un exemplaire pays démocratique ; que la justice fera son travail, qu’elle s’assumera. Pourtant, dans tout Etat de Droit, il y a nécessairement besoin d’adresses à la Nation ou de déclarations officielles du Président de la République après ce genre de drames déplorés à Gao et à Bamako.

De toutes les façons, l’élan des choses étale de mauvais augures. Car, depuis le cas de Gao, on assiste, à l’occasion de chaque manifestation, à des cas de victimes mortelles ou de blessés graves par des tirs à balles réelles. Jusqu’à présent, on ignore les coupables ou encore la provenance des ordres.

La Rédaction

COULIBALY

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