« Allo, tu es au journal ? »
« Non … » !
« Dieu merci … » !
Lorsqu’il ne pleut pas à Bamako en saison sèche et chaude, c’est la catastrophe. Et lorsqu’il pleut en hivernage, c’est aussi une catastrophe. Certes, la poussière âcre et la fumée asphyxiant de la saison sèche disparaissent mais elles sont remplacées par les torrents d’eaux et de boues de caniveaux débordés et de routes inondées.
Inondées aussi les maisons(qui menacent sous le coup de l’humidité), les cours et les carrés. Sortir ou revenir chez soi est un problème pour beaucoup. Mais, toutefois, le dur et l’impossible pour tous d’ailleurs est de rester cloué à la maison pour éviter les flaques d’eaux et des boues. Donc, être ainsi coupé de ses activités en demeure le comble !
Toute la ville de Bamako est concernée par ce phénomène, vu la pauvreté des équipements, l’absence de certains aménagements vitaux et aussi certaines occupations irresponsables de l’espace publique. Si tous les coins sont impliqués, d’autres le sont d’avantage. C’est le cas particulier, par exemple, pour le quartier de Bougouba (en Commune I) et de la Zone industrielle dont leurs populations vivent le calvaire. C’est ainsi que la semaine dernière, le Combattant a eu l’échange suivant avec une connaissance:
« Allo, tu es au journal ? » !
« Non, je suis toujours avec ma béquille à la maison » !
« Dieu merci ; car, je me demande comment tu allais rentrer chez toi à cause de ces inondations» !
Fin de conversation téléphonique qui montre à quel point les Bougouba, la Zone industrielle, le secteur «la Sotelco» et autres quartiers étaient sous l’emprise des eaux de pluies et/ou venant d’où on ne sait encore. Curiosité de Combattant aidant, votre serviteur a appelé à gauche et à droite à la recherche d’explications supplémentaires (car, toutes ces eaux ne viennent pas du ciel). Alors, il y en a eu deux éléments d’explication:
D’abord, le positionnement de la base logistique de la MINUSMA.
En effet, cette base est incontestablement accusée d’être au mauvais endroit ; car, son dispositif de défense (des sacs remplis de sable) a été mis en cause pour avoir noyé Bougouba et ses environs.
Ensuite, des eaux viendraient de Korofina et de Bougouni où le 2e Adjoint au Maire a remblayé le passage d’eaux pour installer une station d’essence lui appartenant: La station SOUKOUNE (le nom du ‘‘Maire’’ en question).
Le Fouineur