En conférence de presse le mardi 18 février 2020, l’ex-président burundais Pierre, haut représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), a abordé la question de la crise malienne et d’un éventuel dialogue avec les jihadistes. Selon lui, il faut dialoguer « si les conditions sont là ».
La position de l’union Africaine est bien connue dans les tentatives en étude pour sortir le Mali de la crise sécuritaire actuelle. Son représentant à Bamako, Pierre Buyoya, s’est exprimé devant la presse.
Au cours d’une conférence de presse, le haut-représentant de l’Union africaine pour le Mali et pour le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya, a affirmé que la situation sécuritaire dans la sous-région s’était fortement dégradée au cours de l’année écoulée. Pour inverser la tendance, il faut « revoir la gouvernance et la stratégie sécuritaire » avant d’encourager le Mali à s’engager à « poursuivre » les négociations avec les terroristes, selon Pierre Buyoya, par ailleurs ancien président du Burundi.
« Nous, l’Union africaine, nous soutenons fortement cette initiative de dialoguer avec ceux qui sont les chefs des groupes terroristes. C’est une des façons de mettre fin à la guerre. Surtout s’ils sont Maliens, nous les encourageons de le faire », a-t-il déclaré tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’« une entreprise difficile ». Engager le dialogue n’exclut pas de manière concomitante l’utilisation de la force. « C’est ce que les mouvements de libération appelaient « fight and talk » [combattre et négocier] », ajoute Pierre Buyoya, qui espère pour le Mali que le dialogue avec les terroristes aboutira à une solution comme chez le voisin algérien.
« Dans cette conférence, j’ai réaffirmé l’accompagnement de l’UA aux programmes prioritaires du Gouvernement Malien, notamment en matière de mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif: élections, RSS/DDR, relecture de l’Accord de paix », a-t-il tweeté.
K. Komi