Ils étaient des milliers de personnes à bloquer tous les axes stratégiques de la ville de Kayes, durant la journée du vendredi 23 courant. Les manifestants demandent aux Autorités de procéder à la réhabilitation immédiate de la route Bamako-Kayes qui devient de plus en plus impraticable. Aux dernières nouvelles, les barrages ont été dégagés. Les initiateurs de la manifestation préviennent que si rien de concret n’est fait, ils vont redescendre dans la rue pour ériger à nouveau des blocages de toutes les issues menant au centre-ville de Kayes.
De Bamako à Kayes, en passant par la Région de Koulikoro et jusqu’à la frontière du Mali avec le Sénégal, le mouvement appelant à ériger des barricades tout le long de la RN3 a été bien suivi. Des populations des Cercles de Diéma, Kita et Bafoulabé sont sorties massivement pour exprimer leur soutien à l’initiative. Au-delà de la première Région, des Habitants des villes de Kati, Didiéni et Kolokani étant sur le même tronçon ont eux aussi manifesté. L’axe Kayes-Diboli n’a pas été épargné non plus.
Pour les manifestants, Kayes est dans l’oubliette des Dirigeants. Ce qui justifierait leur réaction du vendredi dernier. Ils reprochent au Gouvernement de ne pas avoir tenu les promesses faites pendant les campagnes de l’élection présidentielle passée. Ce dernier (le Gouvernement), dans un communiqué datant du 23 octobre 2018, avait annoncé que les travaux ont commencé. Chose non visible sur le terrain à la date d’aujourd’hui.
Pour ainsi exprimer leur ras-le-bol, les Habitants des zones concernées sont sortis de leur silence. Le blocage des axes effectué le vendredi 23 août dernier a duré 24 heures. Cependant, les manifestants promettent qu’ils n’hésiteront pas à reprendre leur mouvement si les négociations pour les travaux ne sont pas ouvertes très prochainement.
Pour rappel, notons que l’origine de ce mouvement de protestation remonte à un accident meurtrier survenu en début de semaine dernière.
A. Haïdara LE COMBAT