samedi 23 novembre 2024
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Corruption au Mali: CRI 2002 déclare alarmant l’indice de perception

 

L’indice de perception de la corruption du secteur public au Mali n’est pas sur le bon point. En 2018, le pays a obtenu le score de 32 sur 100 et occupe le 120erang sur 180 pays les plus corrompus au monde. Ces chiffres ont été communiqués hier jeudi 18 juillet  par l’association CRI 2002 au cours du lancement de son rapport global corruption barometer-africa 2018. Ces responsables demandent aux autorités de prioriser la sensibilisation de la population pour la réduction du taux de la corruption dans le pays.

Dans ce rapport global barometer 2018, l’indice de perception de la corruption s’appuie sur 13 enquêtes et évaluations d’experts pour mesurer la corruption du secteur public dans 180 pays et territoires en attribuant à chacun un score allant de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

Ainsi, le rapport révèle qu’en 2018,  le Mali a obtenu le score de 32 sur 100 et occupe le 120erang sur 180 pays. Dans le document, il en ressort également que les enquêtes menées dans 49 pays de la région africaine au sud du Sahara, le Mali occupe la 20eplace.

Le rapport indique aussi que de 2012 à 2018, la lutte du Mali dans le secteur de la corruption n’a pas évolué. Il explique par là que l’évolution de l’indice de perception de la corruption (IPC) dans le pays en l’espace de ces années révèle la difficulté du Mali à contrôler efficacement la corruption après l’avènement de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire de 2012. Cela est justifié en trois points dans le rapport.

Les données montrent que de 2012 à 2013 la perception de la corruption a augmenté de près de 18% à cause principalement de la situation de crises multiformes avec une absence ou insuffisance de la présence de l’autorité publique dans certaines localités.

De 2013 à 2015, l’apaisement de la crise avec la tenue de l’élection présidentielle de 2013 et le retour à une vie constitutionnelle normale ont amélioré le contrôle de la perception de la corruption au Mali. Selon le document, le score de 2015 a dépassé celui de 2012 de près de 3%.

La dernière, qui s’étend de 2015 à 2018, indique l’incapacité des autorités maliennes à contrôler efficacement la corruption qui contribue à accentuer les crises sociales, politiques et sécuritaires avec le déplacement et/ou l’élargissement de l’épicentre de la crise des régions du nord vers le centre et le sud du pays. En conclusion, le rapport fait état de la détérioration de perception de la corruption au Mali qui atteint un score inférieur à celui de 2012 avec un taux de près de 6%.

Cependant, pour la réduction du taux de la corruption au Mali, le rapport recommande aux autorités politiques et administratives de concentrer leurs forces dans l’élaboration, la définition et l’opérationnalisation des politiques publiques coordonnées, harmonisées, acceptées sur le chantier de la transparence de la vie publique, de l’intégrité, de la lutte contre la corruption et l’impunité et de la bonne gouvernance. Il demande aussi à ce que la population soit sensibilisée informée sur les conséquences de la corruption dans un pays.

A. Haidara LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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