Par rapport aux 121.000 emplois créés par IBK, selon la Directrice nationale de l’Emploi, les Maliens se prononcent. «Les 121.OOO emplois sont-ils des vrais emplois ? ». Telle a été, donc, la question avec laquelle nous avons abordé nos lecteurs au cours du présent micro-trottoir dont nous livrons ici la teneur des réactions des uns et des autres.
Alhouseïni Diallo, un Etudiant à la faculté de Médicine: «A mon avis, répond-il, il faut connaitre d’abord le sens de l’emploi et faire savoir que l’emploi n’est pas seulement la fonction publique mais plutôt comme toute activité fournissant des ressources financière et matérielle ou économique permettant de gagner dignement et honnêtement sa vie. Nous dirons que c’est çà un emploi. Cependant, beaucoup de gens se focalisent sur l’intégration dans la fonction publique alors qu’il faut aussi tenir compte des emplois créés dans le secteur privé. Par exemple, la société Orange qui a créé une initiative «Orange monnaye » et celle de Malitel avec «Mobicash» qui ont servi de sources d’emploi pour des milliers de jeunes aujourd’hui. Ensuite, il faut dire aux uns et aux autres que l’emploi n’est pas seulement à ceux qui ont reçu une formation à l’école ; il y aussi la part des illettrés. Ainsi, donc, le pari d’IBK est loin d’être tenu à cent pour cent».
Par contre, selon Aboubacar Guindo, un sortant de la Faculté des Lettres modernes en chômage: «Moi, je ne pense pas que c’est des vrais emplois, ces 121.OOO emplois créés. Car, si c’était le cas, beaucoup de personnes allaient être déjà recrutées soit dans la Fonction publique ou dans le Privé. D’ailleurs, en principe, 200.000 emplois pour cinq ans c’est très peu pour les jeunes, parce qu’il y a plus de chômeurs que de travailleurs dans notre pays. C’est ce qui entraine même de trop de cas vols, de banditisme, de criminalité, d’agressions à main armée et tant d’autres délinquances».
Pour Mademoiselle Mariam Camara aussi: «L’Etat ne doit pas se focaliser seulement à la Fonction publique. Donc, il doit être en partenariat avec le secteur privé pour créer d’autres postes d’emploi comme dans les domaines, par exemple, de l’Agriculture, de l’Elevage, des Transports, du Commerce, de l’Industrie, de la Pêche, du Tourisme, de l’Artisanat, des Mines, …
Surtout que le Mali est un pays à vocation agro-pastorale. Pourvu que le chômage qui se pose actuellement avec acuité dans notre pays puisse être géré progressivement. Et, il faut rappeler que, tout dernièrement, le Mali vient de perdre sa place de 1er pays africain producteur de coton au profit du Burkina Faso.
Donc, moi, je reconnais qu’il y a eu des efforts du côté du Régime d’IBK en matière de lutte contre le chômage des jeunes ; mais de-là à confirmer qu’il y a eu exactement de 121.OOO d’emplois nouvellement créés je ne me sens pas en mesure de m’y prononcer objectivement ; je n’en crois pas à vrai dire».
Réalisé par Zénébou Maïga : LE COMBAT