samedi 23 novembre 2024
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La guerre économique: Une affaire de subtilité

 

Votre canard a intercepté un vocal qui circule sur les réseaux sociaux. En l’écoutant,  nous avons été  interpellés par la pertinence du contenu. De ce fait, sans hésiter  nous avons eu l’idée de le faire consigner dans nos colonnes. En le lisant, vous allez comprendre les causes des maux qui nous tuent telles que la corruption de nos Dirigeants, la mainmise des puissances mondiales sur nos ressources ; bref, tout ce que nous devons savoir et que nous ignorons sur la guerre économiqueLes guerres ne sont pas terminées dans le monde, mais elles ont simplement pris une autre orientation.

À vous d’en profiter… 

 

«Face à la guerre impitoyable que nous impose le partage de la planète, le continent africain doit s’armer, mais il est indispensable de connaître le type de guerre pour choisir  le type d’armes à atterrir.

La guerre la plus ravageuse aujourd’hui, ce n’est pas la guerre conventionnelle. Cette dernière, bien que spectaculaire, n’est pas celle qui fait le pli de mal. La guerre la plus redoutable, c’est la guerre économique. Sa particularité c’est que c’est une guerre subtile ; car, personne n’admet ce qu’il a fait, pourtant c’est le socle de la force  de toutes les grandes puissances. Les premiers  acteurs de cette guerre sont les multinationales (Bolloré, Total,…) avec toujours un arrière-plan, leurs pays.  L’objectif est le même pour tous. Comment se tailler la plus grosse part  du gâteau mondial ? Et pour y arriver, on est prêt à tout : ruse, instrumentalisation du droit, espionnage, guerre conventionnelle. L’accaparement des richesses de la planète  se fait sans état d’âme, masqué par des vocables politiquement corrects comme le libéralisme, la diplomatie économique ou plus régulièrement  les Accords de partenariat connus. Pendant qu’en Afrique nous en sommes encore, dans la plupart de nos pays, à acheter  des kalachnikovs ou  autres types d’armes pour nous entretuer, les autres investissent dans la recherche et l’innovation.  Ils investissent dans la conquête de l’Information, dans l’Education, dans la Culture. Voilà les nouvelles armes ! Si on veut venir au bout des mouvements terroristes, des différentes rébellions, ce n’est pas en achetant des hélicoptères de combat, mais en achetant des LIVRES. Nous ne fabriquons pas d’armes, les autres les fabriquent pour nous. Par naïveté, nous croyons qu’ils nous aident à nous protéger et pourtant, après nous avoir divisés, ils vendent leurs armes aux deux camps. En Centrafrique, par exemple, les groupes rebelles sont mieux armés que l’Armée nationale. Comment et avec qui traitons-nous une rébellion ou un groupe terroriste ? Si les Jeunes africains se retrouvent  en grands nombres dans ces groupes, c’est généralement parce qu’ils sont incultes et désœuvrés. Si nous remplaçons les kalachnikovs que nous mettons entre leurs mains juste pour nous introniser au pouvoir ou le conquérir, par des livres, alors nous finirons par y arriver. Mais, seulement, il faut que nous prenions conscience, et que, dans les pays où c’est nécessaire, nous œuvrionsà avoir des leaders éclairés à même de protéger nos intérêts. Tant que nous aurons à la tête de certains de nos micros États, des Dirigeants incompétents, nous irons de scandale en scandale. Tenez, par exemple, l’Afrique paie chaque année 224 milliards de dollars US sur fait d’évasion fiscale à cause des Dirigeants corrompus. Or, la plupart des multinationales qui opèrent en Afrique ne paient pas correctement leurs impôts. Une véritable catastrophe pour nos économies nationales ; car, en plus de l’exploitation désordonnée et généralement frauduleuse de nos matières premières, malgré le fait que c’est eux qui fixent les prix, ils ne paient pas normalement les impôts liés à leurs activités e dans nos Etats. Et je précise que c’est avec la complicité de certains Dirigeants africains qui préfèrent se remplir les poches au détriment du bien-être de leurs Peuples.

 

Les Accords de partenariats économiques ? Parlons-en  

 

Aujourd’hui, présentés par certains comme une opportunité pour l’Afrique, alors qu’en réalité il n’en est rien. L’UE anticipe juste pour freiner les ardeurs de la Chine en Afrique. Mais, comme nous ne comprenons pas toujours les enjeux ou faisant semblant  de ne pas les comprendre, on s’en presse de les signer. Nous faisons un Accord de libre-échange alors que nous n’avons rien à revendre au retour et achetons tous. Pour ce qui est du Cameroun, par exemple, certains parlent des facilités que cet Accord donnera pour l’exportation de sa banane sauf que la banane du Cameroun n’est camerounaise seulement parce qu’elle est produite sur le sol camerounais. La multinationale qui va tirer profit de cet Accord est une société française. La guerre économique est rude, subtile et dévastatrice surtout quand on l’ignore. Heureusement, aujourd’hui, grâce à un Jeune chercheur africain, nous pouvons avoir de l’espoir ; car, en comprenant ce que sait la guerre économique, nous allons commencer le combat. Le livre du Dr. Maurice Simo Djom*est intitulé à juste tire: «La guerre économique ». Donc, il doit devenir un livre de  chevet pour chaque Africain soucieux du devenir de ce continent. Il doit être lu par tous. Dirigeants, fonctionnaires, étudiants et mêmes élèves. Il doit s’imposer dans les cursus de nos futurs diplomates. Je l’ai lu, il m’a impressionné. Je vous souhaite la même expérience ; car, ce sont les Africains qui libèreront l’Afrique et personne d’autre. Il est temps de nous armer… ».

 

*N.B : Dr. Maurice Simo Djom, Chercheur africain, précisément un Camerounais, était sur le Plateau de Vox Africa, le 6 juin 2019, dans « L’intelligence économique » pour parler de son ouvrage intitulé « La guerre économique ». 

Morceau recueilli et transcrit par NNC

Djibril Coulibaly

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