Du mardi 18 au lundi 24 juin, le conseil du district a tenu les travaux de sa 2èmesession ordinaire dans sa salle de délibération. La cérémonie d’ouverture était présidée par le 1ermaire adjoint au Maire du district, Harimakan Keïta, non moins maire de la CV. Selon lui, suite aux inondations survenues dans la ville de Bamako le 16 mai dernier, le Maire du district de Bamako en concertation avec les maires des six communes de Bamako, a procédé à la création d’une commission en charge de la prévention des risques et catastrophes, à travers l’arrêté n°017
Au menu des travaux était inscrit entre autres, l’examen de la situation financière de la mairie, de l’assainissement et de la convention des mairies de l’Afrique Sub-saharienne.
Dans son mot de bienvenue, le maire Keïta a tenu d’abord à remercier le président de la République pour son implication personnelle dans la gestion de la catastrophe naturelle survenue à Bamako à la date du 16 mai 2019 due à l’eau de pluie.
Selon lui, le président IBK, à la suite de sa visite dans certaines zones sinistrées par les inondations a donné des instructions pertinentes en vue de débarrasser les marigots des constructions illicites qui obstruent le passage des eaux de ruissèlement. A lui, de soutenir que le chef de l’Etat n’a fait qu’accompagner les collectivités territoriales dans le cadre de leur quête de développement local. En plus, il a témoigné sa solidarité à l’ensemble des populations sinistrées.
Parlant du budget 2019, il dira, qu’il a été adopté dans un contexte fort difficile. C’est pourquoi, dit-il, sa mise en œuvre connait certaines difficultés. Ainsi, poursuit le maire Keïta, les prévisions de recettes et de dépenses n’ont pas été réalisées à hauteur de souhait. Les prévisions de recettes étaient de l’ordre de 24 820 051 293 FCFA, mais dit-il, la réalisation a été de 5 861 052 772FCFA, soit un taux d’exécution de 23,61%.
De même, poursuit le 1eradjoint Keïta, les prévisions de dépenses estimées à 24 820 051 293 FCFA ont été exécutées à hauteur de 5 987 310 449 FCFA, soit un taux de 23,61%. « A l’analyse de ces données, nous constatons clairement que la situation financière est loin d’être satisfaisante » a-t-il regretté, tout en invitant les services d’assiettes à plus d’engagement et d’imagination aux fins d’améliorations notables des recettes de la mairie du District.
S’agissant de l’assainissement dans le district de Bamako, il dira que ce volet demeure l’un des grands défis des plus hautes autorités maliennes. Ainsi, il a clairement indiqué que cette tâche, n’est pas facile pour la simple raison que les habitants de Bamako (plus 3 000 000), produisent par jour 1 620 tonnes de déchets. Le constat laisse apparaître que moins de 21% de cette production de déchets sont évacués par Ozone, malgré l’appui non négligeable de la Direction des Services d’Urbanisme, de Voiries et d’Assainissement (DSUVA).
Selon lui, l’analyse du volume de déchets évacués par le soin de la DSUVA à partir de ses faibles moyens matériels et financiers montre une constance de 30% mensuel, soit 3 626,1 m3. « En plus des déchets solides, la Direction des Services d’Urbanisme, de Voiries et d’Assainissement assure l’évacuation des boues de vidange » a-t-il déclaré.
D’après lui, suites aux inondations survenues à Bamako le 16 mai 2019, la Mairie du District a tenu une session extraordinaire du Conseil du District au cours de laquelle une commission chargée de la prévention des risques et catastrophes dans le District de Bamako a été créée par Arrêté N°017 du Maire du District de Bamako en concertation avec les Maires des six communes.
Occasion pour lui d’affirmer que cette commission a déjà établi un programme d’urgence d’intervention dans le but de prévenir les inondations sur instruction du ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.
« Pour réduire les risques d’inondation en perspective dans la capitale, des actions de curage de caniveaux, collecteurs et traversées sous chaussées sont engagées, pour un coût total de 2.791.962.147 FCFA » a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a souligné que la population urbaine en Afrique passera de 400 millions d’habitants à 1,26 milliards d’ici 2050. Les villes africaines doivent répondre à ces défis, dit-il, afin de pouvoir donner un avenir durable à leurs citoyens et pour garder basses les émissions de gaz à effet de serre. « Dans ce contexte, la Commission européenne a lancé la convention des maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA) afin de soutenir les villes dans le cadre de ces défis, en augmentant leur capacité de planification et en leur fournissant une plateforme où elles peuvent partager leur savoir et leurs bonnes pratiques » a-t-il soutenu.
A noter que la CoM SSA s’est inspirée du succès de la ‘’Convention des maires Europe’’ (CoM Europe) qui réunit 7600 municipalités dans leur lutte contre le changement climatique.
Par Mariam SISSOKO LE SURSAUT