Le bras de fer entre le Comité syndical des enseignants et le Gouvernement se poursuit. Les négociations entre les deux parties, le vendredi dernier n’a pas abouti. Pour ce fait, les enseignants des écoles fondamentales ont entamé une nouvelle grève de 15 jours. Selon les Responsables du syndicat, ce risque d’une année blanche qui tend à être certain peut être empêché si le Gouvernement y met la bonne volonté.
Cette grève, selon le Comité syndical des enseignants, est nationale. Elle a commencé hier, lundi 11 mars, et doit prendre fin le 5 avril prochain.
En guise de solidarité agissante, l’association des élèves et étudiants du Mali a rejoint la danse. Elle aussi a décrété hier, 72 heures de grève, dans les établissements privés pour soutenir les écoles publiques.
Sur les dix points de revendications des enseignants, trois restent toujours non satisfaits. Il s’agit des primes de logement, du décret d’indemnités des examens et concours et de l’accès aux services sociaux de base.
Au cours de l’année scolaire, il est prévu 25 semaines d’enseignement, mais avec la multiplication des grèves, atteindre cet objectif reste incertain. Mais, selon Soumana Coulibaly, membre du syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016, «il est possible de sauver l’année si le Gouvernement traite le dossier avec de la bonne volonté ». Il précise que 17 semaines de cours ont été consommées et que pendant les trois mois qui restent le programme peut être rattrapé.
En attendant qu’il y ait de solutions à cette crise, les classes restent fermées. Les parents d’élèves s’inquiètent de plus en plus de cette crise. Certains d’entre eux ne cachent pas leur colère suite aux grèves répétitives des enseignants. Avec cette allure, ils se demandent si l’avenir des enfants n’est pas pris « en otage ».
Adama A. Haïdara : LE COMBAT