Le comité syndical de l’Assemblée Nationale et le Bureau de la même structure ont signé le 11 décembre 2018 un protocole d’accord relatif à leur cahier de doléances. C’est suite à cette signature que le comité syndical a suspendu son mot d’ordre de grève dans l’espoir de voir appliquer ce protocole comportant 8 points. Jusqu’au dépôt d’un autre préavis de grève en fin de semaine dernière Issiaka Sidibé et ses collègues députés n’ont pas respecté leurs engagements. Que vaut alors la signature de nos autorités ?
Si rien ne fait d’ici le 17 mars 2019, à minuit, l’administration de l’Assemblée Nationale sera paralysée par une grève de 72 heures. Les travailleurs vaudraient bien observer cette grève pour exprimer leur ras-le bol face au non- respect par le Bureau de l’Assemblée Nationale du protocole d’accord qu’il a signé, il y a trois mois. Le syndicat a pourtant joué sa partition en attendant plus trois mois sans suite favorable. Donc on ne saurait parler de sa mauvaise foi, parce qu’il a accepté de suspendre son mot d’ordre de grève suite à la signature de ce protocole d’accord avec le Bureau de l’AN, le 11 décembre 2018. Ce qui est aberrant c’est cette indifférence du Bureau de l’AN, qui, de la date de signature de ce protocole jusqu’au dépôt du préavis de grève, n’a même pas daigné trouver des réponses aux doléances des travailleurs. Issiaka Sidibé, Président de l’Assemblée Nationale et ses collègues députés n’ont pas pipé mot, ils sont même dans le déni de droit et veulent faire marche arrière. Sommes-nous dans quelle République où des autorités de premier rang s’adonnent à des tels jeux qu’on ne verrait que dans des Républiques bananières ? Que vaut la signature d’une autorité au Mali ? Absolument rien sinon à défaut de donner entièrement satisfaction aux doléances des travailleurs de l’Administration, une commission de réflexion et d’analyse devrait être mise en place, pas dans le format de celle qui a été concoctée par l’Assemblée Nationale, mais celle qui comprend véritablement la souffrance des travailleurs. C’est fort de ce constat d’échec et surtout du comportement tout aussi irritant que déplaisant des autorités en charge du dossier que les travailleurs de l’administration ont déposé ce préavis de grève de 72 heures. Parce qu’ils voient en ce silence un mépris sinon une course contre la montre visant à retarder les négociations jusqu’à la fin de la prorogation du mandat de Issiaka Sidibé et de ses collègues, , pour décourager les administrateurs à poursuivre leur lutte. Sinon comment comprendre qu’une Institution comme l’Assemblée Nationale avec un budget qui avoisine les 16 milliards et des primes faramineuses pour les députés, ne puisse pas accorder à moins de 200 administrateurs leurs droits ? Il y a manifestement une mauvaise volonté de la part du Président de l’Hémicycle.
Pour rappel les 8 points de revendications qui font aujourd’hui l’objet de discussion, loin d’être de la mer à boire, peuvent être satisfaits si le Président de l’Assemblée est de bonne foi. Ils comprennent entre autres, l’allocation d’un fonds de solidarité à la disposition du syndicat pour la prise en charge des cas sociaux
La mise en place d’une commission d’évaluation chargée d’examiner les transpositions des agents législatifs en assistant parlementaire.
En somme, La commission mise en place par le Président de l’Assemblée Nationale a fait son travail et elle a soumis ses conclusions à qui de droit pour signature. C’est Issiaka Sidibé qui se serait rétracté en dissolvant cette commission et mettre en place une autre ce qui n’a pas été du goût du bureau syndical qui l’a désavoué. Affaire à suivre.
Youssouf Sissoko INFO SEPT
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