À la faveur d’une conférence de presse axée sur le bilan annuel qu’il a animée récemment, le Directeur Général de la Police malienne, Moussa Ag Infahi, a révélé que sa corporation a pu mobiliser en 2018 un montant de 124.133000 FCFA pour le Trésor public. Un montant consistant pour lui ; mais, qui semble en dessous des attentes pour ceux qui savent ce qui constitue les recettes de cette police des frontières au détriment de l’État. Ce qui voudrait dire que la contribution financière au Trésor public de la Police mérite de faire objet d’un quota annuel.
À l’instar de la Douane et des autres services d’impôts, la Police nationale participe à son niveau dans l’alimentation des caisses de l’État, du Trésor public. Seulement, à la différence de la Douane, le Gouvernement n’a pas fixé pour les services de la Police nationale un quota, une fourchette à obligatoirement dans l’année. En effet, selon le DG de la police nationale, Moussa Infahi, histoire de faire comprendre à l’opinion nationale qu’outre son rôle régalien de la protection de la cité avec ses Habitants et les Biens, et malgré toute sa mauvaise image auprès de l’opinion publique, la police malienne joue un grand rôle au plan économique et financier.
Dans les détails, le Directeur Général disait, relatif, par exemple la Police des frontières, le nombre de passeports délivrés à Bamako était de 78899, dans les Régions 3903, pour le pèlerinage 4 058, dans les Missions diplomatiques et consulaires consulats 41 881. Soit au total de 86.860 passeports établis.
Ensuite, le nombre de titres de voyage s’élève à 33 204 ; laissez-passer 520 ; visas d’entrée 7 530 ; visas de séjour 12 717. Soit, un total de recette de délivrance de visas cumulés arrêtés à 106 713 000 FCFA plus, les visas d’admission et amendes forfaitaires, une somme de 17.420.000FCFA. Ce qui donne, en termes de recette totale, une enveloppe globale de 124.133.000 de nos francs perçus et déversés au Trésor public.
La police qui est désormais censée être un secteur pourvoyeur de gros sous pour le Trésor public mériterait donc respect et considération. C’est-à-dire, ses agents, malgré toutes les bavures qu’ils commettent de çà et là contre les citoyens, doivent être mis dans les meilleures conditions de travail.
Par ailleurs, pour motif de transparence, il était plus souhaitable dans la dynamique de la continuité des efforts que la police essaye de tabler sur une fourchette avec moins de détournements au détriment des caisses de l’État. Ici, le DG Infahi ne semble pas avoir fait ressortir des recettes dont est censée produire la police routière aussi. Celle qui raquette à longueur de journée sur le dos des populations et du Trésor public.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT