Le mardi dernier, aux environs des 10 Heures, l’explosion d’un cadavre piégé a fait 17 morts et une quinzaine de blessés graves ; tous de la Communauté Dogon, à Gondogourou, dans la Commune rurale de Diankabou, Région de Mopti.
Annoncée par une page d’information locale et confirmée par un élu régional sur l’AFP (Agence France Presse), cette triste nouvelle qui intervient 24 Heures seulement après l’attaque kamikaze contre le camp Boubacar SadaSy de Koulikoro, prouve encore à suffisance que le bout du tunnel est encore loin d’être atteint, au plan sécuritaire.
Selon nos informations, c’est un jeune Dogon du village de Gondogourou, parti à la recherche de foins pour son bétail, qui a été intercepté par des Hommes armés non identifiés puis assassiné. Et les assaillants qui ont opéré cet acte abominable se sont dirigés ensuite vers le village de Diankabou. Seulement, juste après leur forfait, les malfrats, selon toujours nos sources, ont placé autour du défunt des engins explosifs improvisés en vue de piéger les éventuels parents qui viendront chercher le corps de leur enfant. Et, malheureusement, le piège a fonctionné ; car, l’explosion de l’EEI en question a fait 17 morts, tous des Dogons, et 15 blessés graves.
Un hélicoptère est venu chercher les blessés en vue de les transférer dans un centre de santé spécialisé. «Ce bilan macabre intervient juste une semaine après une opération de réconciliation entre Dogons et Peulhs dans la même zone», rappellent nos confrères du site d’information Dogon.net.
Seydou Konaté : LE COMBAT