Partout dans le monde, le sang et les larmes des hommes coulent par le fait des hommes. La souffrance et le désespoir des faibles et des victimes innocentes a atteint le seuil de trop c’est trop. C’est dire qu’un nouvel ordre mondial des choses est imminent. Les évènements qui se passent au Mali sont à l’image de ceux qui se déroulent en Libye, au Soudan, en Orient et partout dans le monde. «Les puissances» de ce monde sont, on ne peut plus clair, actives dans leur dynamique pharaonique en attendant…
Au Mali, le schéma des récents évènements de Kidal est le même que celui qui a perturbé la visite mémorable de Moussa Mara dans la même localité. Une fois encore, la France et sa Communauté internationale ont montré leur vrai visage. Une fois encore, elles ont étalé leur duplicité et leur complicité en faisant des victimes innocentes au nom d’un pacte secret, un pacte honteux qui permet à la France de faire de Tessalit sa chasse gardée. Elles ne sont intervenues que pour faire sortir le Gatia et permettre au MNLA (qui n’est en réalité qu’une coquille) de refaire surface.
Dans leurs commentaires insidieux, elles incriminent notre vaillante armée qu’elles ont humiliée volontairement.
Elles parlent de son impréparation et de son sous équipement alors qu’elles sont venues pour former et équiper nos soldats. Si notre armée est défaillante ça ne peut être que le reflet du bilan de leur présence. Mieux, c’est elles qui nous empêchent d’acquérir les équipements adéquats dont nous avons besoin. Concernant l’attaque de Nampala, comment expliquer leur inaction étant donné qu’elles disposent de moyens sophistiques d’observation et de transmission, d’un arsenal aérien ?
Depuis belle lurette et jusqu’ici, la France fait de l’exploitation et l’humiliation des peuples faibles, sa nourriture et son honneur. Que le tout puissant rende justice !
Je sais que les maliens sont confrontés à des problèmes multiformes et qu’ils sont affligés par surcroît. Mais ne perdons pas notre sang-froid. Patientons à l’instar de notre Seigneur qui voit tout et qui peut tout. Vu la couleur du temps et la complexité des choses, il est important que nous sachions maîtriser nos impulsions violentes et éviter les extrémités. Selon un proverbe de chez nous : «Quand on s’énerve pour boxer le hérisson, on ne fait qu’accroître sa peine». Concernant les efforts requis pour sauvegarder l’entente et l’unité au Mali, j’exhorte les politiciens, les prêcheurs, les artistes et autres activistes à faire preuve de discernement et de retenue.
Quand le pays est en danger, ce n’est pas le moment de faire notre propre introspection. Remettons cela à plus tard.
Soyons unis et soudés, Dieu n’abandonnera pas cette terre bénie.
Je ne saurais terminer sans rendre un hommage mérité à nos braves soldats tombés sur le champ de l’honneur.
Que l’âme des disparus repose en paix.
Que Dieu accorde, un prompt rétablissement aux blessés.
El Hadj Drissa DOUMBIA
Écrivain domicilié à Yirimadio, Bamako