C’est hier, dimanche 17 février, qu’à la surprise de tous, les communicants du Ministère des Transports, ont annoncé sur une page officielle de ladite structure la fin de la grève de la faim des cheminots déclenchée depuis le mercredi 19 décembre 2018. Contacté par votre Rédaction, le Secrétaire Général du SYLTRAIL, Mahamane Thiènta, a désapprouvé cette campagne de désinformation qui, selon lui, reste infondée. «Aucun accord n’est présentement conclu entre les deux parties», précise-t-il.
«Les cheminots maliens qui observaient une grève de faim depuis plus de …, viennent de décider de mettre fin à leur mouvement. Une décision prise grâce à la médiation du Gouvernement sur instruction du Président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta. Le Ministre des Transports, Soumana Mory Coulibaly, a salué cette décision des cheminots qui va certainement ouvrir la voie à la poursuite du processus de redémarrage des activités ferroviaires. L’annonce officielle par les cheminots devra intervenir d’ici à lundi ou mardi ». C’est en ces termes lénitifs, mais éhontés que les Maliens ont été informés, hier, dimanche vers 11H, à travers la page internet du Département en charge des Transports actuellement dirigé par Soumana Mory Coulibaly, de la fin de la grève de la faim des 496 travailleurs du chemin de fer du Mali en cours depuis environ deux mois. Une information qui a aussitôt enflammé les réseaux sociaux, vu son contenu porteur de bonnes nouvelles.
Contacté par notre Rédaction pour plus détails sur le sujet, le Secrétaire Général du SYLTRAIL s’est dit surpris par cette annonce imaginaire du Gouvernement. « Aucun accord n’est présentement conclu entre les deux parties. Il n’y a eu aucun processus engagé qui a abouti à cela. Nous sommes là en grève jusqu’au paiement intégral de nos arriérés », a-t-il répondu avant d’affirmer qu’ils doivent rencontrer, aujourd’hui, lundi 18 février, le Médiateur de la République Baba Akhib Haïdara pour échanger sur la crise. Cette grève, depuis son commencement, continue de faire des victimes au sein des cheminots qui ont vu sept (7) des leurs rendre l’âme dans les circonstances plus que déplorables, dont le manque de soins.
Seydou Konaté : LE COMBAT