Dans notre pays, précisément dans nos grandes villes et même, désormais, dans nos campagnes, les malades mentaux communément appelés les fous ou folles sont la risée du Public que l’on nomme « Normaux ». Ainsi, dans presque toutes les rues, comme dans les rondpoints ou au bord des artères principales, sur les places de marchés, les autogares ou autres places publiques, ces malades mentaux errent en dehors de tout cadre familial et sans aucune protection collective requise de la part ni de la société ni des structures spécialisées au plan humanitaire ni par les services administratifs compétents de l’État. Ils vivent dans un état de nudité totale et lamentable. Cela, tant en période de froid ou de fortes pluies comme dans la chaleur. Ces êtres humains autant que nous les « Normaux » doivent avoir les mêmes protections. Au lieu de cela, ils sont quotidiennement à la merci de la nature, des intempéries climatiques insupportables et de tous aléas de l’environnement de plus en plus hostile sans aucune protection ni de leurs parents ni de l’État. Bien qu’il y ait un Centre de traitement à l’Hôpital Point G pour ces malades mentaux, plusieurs d’entre eux sont laissés pour compte. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les proches de ceux-ci n’ont pas assez de moyens pour assurer leur internat au niveau de l’Hopital P.G contrairement aux autres. Car selon nos investigations, les coûts sont exorbitants pour un Malien lambda. De ce fait, dans ce centre tout est payant : frais de traitements et d’hébergement, alimentation, suivi, etc. Or, normalement, de tels centres et structures spécialisés doivent être ouverts dans chaque grande ville ou centre urbain du pays pour que nos parents mentalement malades cessent de rôder dans la nature et en dehors de toute considération sociale et de l’État. Projets humanitaires à vos marques !
Le Fouineur