Le dimanche 6 janvier 2019, s’est tenue une grande Assemblée Générale, à Falaya, présidée par le Représentant du Chef de dudit village, Salif Coulibaly. C’est en présence massive des membres de l’association des victimes du litige foncier autour de « 22 hectares ». Un litige opposant le Maire de la Commune rurale de Safo, Giro Traoré, et les fondatrices du village de Falaya.
Le Représentant du Chef de village de Falaya, Salif Coulibaly, dira, dans son adresse à La présente AG, que, depuis que le village de Falaya fait partie de la Commune rurale de Safo, ses Habitants n’ont pas eu la paix à cause des litiges fonciers sur leurs terres ancestrales. Tous les Habitants de Falaya regrettent ce climat de conflits interminables et souhaitent un règlement consensuel du présent litige qui oppose la famille fondatrice de leur village au le Maire Giro Traoré de Safo. Le Chef de village de Falaya affirme et confirme avoir confié ses terres au Géomètre Madou Tati Coulibaly pour leur morcellement alors si ce n’est pas ce dernier, lui il ne comprend plus rien. Et si son village ne retrouve pas la paix dans son appartenance à la Commune rurale de Safo, lui, il ira ailleurs avec son village.
À son tour, le Chef de village de Safo, Yaya Coulibaly, a tout d’abord souhaité « paix et sécurité » pour leur Commune en y ajoutant qu’il est venu « pour chercher le consensus et la paix et non des bagarres inutiles autour de ces 22 hectares ». Selon lui, Diamoussabougou ou Falaya, ce même village qui est ainsi appelé différemment, fait partie de la Commune rurale de Safo.
Pour la petite histoire, il faudra retenir qu’avant de continuer, le nommé Diamoussa est venu de Sorokoro. Mais pour avoir respecté le Chef de village de Safo, Diamoussa a eu ces terres de Diamoussabougou appelé aussi Falaya. Selon le narrateur, le Maire Giro Traoré de Safo n’a pas à mesurer cette terre de Falaya au nom de Sorokoro, c’est là où le bât blesse. Et il finit par dire que tout le problème ici dans cette zone vient des Maires et ce sont eux qui sont à la base. «Ils ont transformé toutes nos terres de Falaya au nom de Sorokoro. Ce qui n’est pas juste. C’est cela le fond du problème. À savoir que les Maires sont à la tête des mairies et non à la tête de nos villages. Il s’agissait de l’ancien et le premier Maire Moriba de Safo et l’actuel Giro Traoré », a-t-il dénoncé.
Le Maire Giro Traoré de Safo, à son tour, répliquera en disant qu’il a été élu Conseiller à la Mairie de Safo en 2004. Mais, dit-il, avant même d’être Conseiller, « j’avais payé beaucoup de terres à Safo et à Falaya, prés de 100 lots. Les titres fonciers de mes terres datent de 2002 avant d’être Conseiller.
Le litige autour des 22 hectares commence avec le fait qu’un jeune du nom de Hamidou Coulibaly de Falaya m’a vendu 15 parcelles de terrains à plus de 2 millions 500 FCFA en plus de 30 parcelles qui m’ont aussi été vendues par les villageois et 70 autres parcelles payées avec d’autres personnes à Falaya. Et toutes ces parcelles font partie des 22 hectares qui sont aujourd’hui objet de litige débattu au cours de cette Assemblée Générale », conclura le Maire.
À son tour, Siaka Coulibaly de Falaya, dira lui aussi que la partie litigieuse appartient au village de Falaya. Selon le vieux Boli, c’est Safo qui nous a donné ces terres. Quant à la partie vendue au Maire Giro par Hamidou Coulibaly qui est d’ailleurs mon petit frère, dit-il, n’engage pas la famille. C’est lui qui a vendu cette partie sans l’aval d’aucun membre de la famille et à l’insu des vrais propriétaires », a-t-il précisé avant de conclure que Hamidou ne représente pas la famille Boli, il a vendu ces terres par fraudes.
Un autre témoin du nom de Magna lui dira que ces terres appartiennent à Falaya parce qu’elles ont été données à Dia Moussa par le village de Sorokoro.
Mamadou Tati Coulibaly, le Géomètre qui a fait le morcellement ou lotissement, explique qu’il s’était d’abord rassuré que la partie appartient à Falaya. Selon ses dires, il s’est renseigné auprès de la Mairie même, puis à la Gendarmerie et après avoir eu entre ses mains, trois jugements qui affirment que la partie de 22 hectares appartient au village de Falaya. Mamadou Tati Coulibaly dira aussi qu’après ses investigations auprès du Chef de village de Safo et celui de Falaya qui lui ont tous affirmé que les 22 hectares appartiennent aux héritiers de Boubacar dit Boli, Chef de la famille héritière de ces terres. «C’est après que la justice ait tranché sur cette affaire que j’ai fait le travail», affirmera ce dernier. Avant de résumer que «je ne vois pas pourquoi on ne fait pas le travail dès lors que tout prouve que la parcelle est à Falaya ». À savoir que le Maire Giro Traoré de Falaya empêche les propriétaires de poursuivre leur construction sur ces 22 hectares par le moyen des loubards au mépris de toutes les lois de la République.
Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT