Famine chronique, misère physiologique, maladies de carence, violences meurtrières, chômage sont autant de maux qui rongent les populations maliennes. Les plus touchés sont les populations du Nord et du Centre du pays où règnent pauvreté, insécurité des personnes et des biens, racisme fanatique, violences et assassinats. Tous les jours, l’angoisse s’accroit. Les « mafias » de la drogue, des trafics en tous genres, etc., dominent ces zones à risque. En effet, le Premier Ministre confiant de son « Plein pouvoir » a fulminé des propos aussi blessants que choquants envers ses sœurs et frères de Gao lors de sa visite dans la Cité des Askia pour soi-disant «consoler une population éplorée », le 2 décembre 2018. « Il n’y en a pas plus que mon œil ! ».
On ne cesse de le décrier. Notre beau pays, un pays de vivre-ensemble dans la fraternité et le Bien-être de tous n’est qu’une maison en voie de démolition si on ne fait guère attention. L’avenir est incertain et les lueurs d’espoir s’éloignent de plus en plus de l’horizon. Le Mali a besoin plus que jamais de ses dignes fils pour s’élever à la dimension de la crise qui prévaut. Sinon, cela nous conduira, à coup sûr, à une catastrophe sociale, si elle n’est pas déjà là !
Aujourd’hui, pour se rendre dans la Cité des Askia en toute quiétude, il faut un détour, quitter le territoire malien, passer par le Niger et seulement après prendre la route pour finalement arriver à Gao.
Tout récemment au Nord, dans la ville de Gao, un richissime Homme d’Affaires, Abdoulaye Oumar Maïga, a été abattu en pleine journée dans l’une de ses stations-service.
Dans le Centre, des villages entiers ont été brûlés, des Hommes massacrés. Preuve de l’échec des « alternatives progressistes » à la Paix et à l’entente sociales que le Gouvernement prône à longueur de journée.
Au lieu d’adresser des mots apaisants à ces populations souffrant le martyre, des populations dénuées de tout espoir, Soumeylou Boubèye Maïga profère des menaces en leur sommant de choisir leur camp. Et après Monsieur le Premier Ministre ? Que feriez-vous à ceux qui ne seront pas de votre camp ? Quel mépris venant d’un Chef de Gouvernement envers ses frères du même terroir!
Quant au rejet des reformes administratives et constitutionnelles par les populations, il leur dira que « rien ne peut empêcher ces reformes ». Le paradoxe est là. Donc, pourquoi alors demander l’avis des Maliens si tout est déjà scellé ? Sauf si le Gouvernement SBM prend les populations pour des obscurantistes. Ou est-ce une preuve d’arrogance ?
Une autre belle parole en l’air ?
Les seuls propos de réconforts ont été dits sur l’insécurité quand Soumeylou Boubèye Maïga a évoqué le déploiement de 300 Agents des Forces de sécurité (Policiers et Gardes nationaux) pour la ville de Gao. Encore un leurre ? Attendons pour voir…
Auront-ils assez d’éléments d’autant plus qu’il faut un arsenal de militaires aux côtés du couple « IBK-SMB » pour leur sécurité et pour mater l’opposition à chaque fois que l’occasion se présente.
«Pour lutter contre l’insécurité et le banditisme, le Premier Ministre promet une possibilité de l’extension de la ville de Gao à des mesures de restriction sur la mobilité des pick-up et des motocycles », lira-t-on dans un article publié sur le site officiel de la Primature. Nous savons tous que c’est encore de la poudre aux yeux. Les nombreux cas d’attaques et d’assassinats au Centre illustrent très bien l’inefficacité de ces restrictions.
Pour couronner le tout, Monsieur le Ministre de « Pleins pouvoirs » est allé jusqu’à culpabiliser les citoyens de Gao en essayant de les faire croire qu’ils ont leur part de responsabilité dans la débâcle financière de l’État, car leurs actes posent problème aux investisseurs et les empêchent d’entreprendre dans le pays. C’est le comble!
Le Premier Ministre doit savoir, et il le sait pertinemment, que le monde nous observe et la mauvaise gouvernance du Gouvernement actuel est à la base de leurs soucis financiers, une chose connue de tout le monde.
Plus enflammant, il l’a été lorsqu’il a tenu d’autres propos hostiles à l’endroit de la Diaspora de Gao qui, par un communiqué, réplique.
Lisez le texte…
N.N.C : LE COMBAT