Du mercredi 19 au vendredi 21 décembre prochain, les classes des écoles primaires et secondaires resteront fermées sur toute l’étendue du territoire national. Cela, juste après quelque trois mois de la rentrée scolaire dont les programmes restent toujours inachevés. C’est du moins le contenu d’un préavis de grève de 72 Heures signé par les Secrétaires Généraux des Syndicats signataires du Protocole d’accord du 15 octobre 2016 et déposé sur la table de Mme Diarra Racky Talla, Ministre du Travail, de la Fonction Publique, chargée des Relations avec les Institutions.
Près de 100 jours depuis sa prestation de serment du Président IBK pour son second mandat quinquennal en cours, la détérioration de la situation sociopolitique du pays dépasse tout entendement. Dans tous les secteurs, que ça soit sécuritaire, sanitaire, économique, éducatif ou politique, les difficultés restent et persistent. C’est ce qui explique d’une manière ou d’une autre les tas de préavis de grèves sur la table des plus hautes autorités.
En effet, après le préavis de grève de 360 Heures déposé par la coordination du Syndicat National de l’éducation de Base de Kayes, la Première Région, pour exiger le paiement des arriérés de salaires des enseignants qui émargent sur fonds propres du Conseil de Kayes et les appuis des collectivités pour les enseignants des ECOM et ensuite la finalisation du paiement des rappels liés à la hiérarchisation, à l’intégration et à l’avancement, c’est encore le tour de la plus grande convergence syndicale de rentrer dans la danse à travers 3 jours de cessation de travail avec rétention des notes si, toutefois, les 10 points de revendications ci-dessous restent insatisfaits avant le 19 décembre prochain. Il s’agit du SYPESCO, SYNEB, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSEC et du SNEC. Ils exigent entre autres : « -L’octroi d’une prime de documentation ;
-L’octroi d’une prime de logement ;
-L’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en Conseil des Ministres ;
-La finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’ENSUP(nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de IPR-IFRA ainsi que toutes les grandes écoles ENI,IPR-IFRA,ENETP, Conservatoire Bala Fasséké ;
-L’application effective et immédiate du décret n°2016-0005/P-RM du 15 janvier 2016 fixant conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission ;
-La relecture immédiate du décret N° 529/P-RM du 15 janvier 2016 portant allocution d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 ;
-L’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’Éducation et la création des organes prévus par le décret N° 2018-OO67/P-RM du 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire ,de l’enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ;
-L’annulation des décrets n°2015-0800P-RM du 19 octobre 2015 fixant les attributions spécifiques des membres du Gouvernement et N°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2015 portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels ;
-L’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe etl’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État».
Seydou Konaté : LE COMBAT