Les Habitantsdu quartier de Sokorodji, précisément au niveau du Secteur de la Cité, en Commune VI du District de Bamako, ne dorment plus que d’un seul œil avec la peur au ventre. Cela, à cause du phénomène de braquages de tous genres, de vols, souvent dans les domiciles, devenu monnaie courante à l’actif d’un groupe de bandits de grand chemin en complicité avec un groupe de malfrats résidant tous dans le secteur. Les Agents des forces de sécurité (polices, Gendarmerie) semblent impuissants face à ce phénomène d’insécurité qui épouse des proportions de plus en plus inquiétantes.
L’insécurité zéro n’existe pas, certes. Mais, souvent, ici à de Bamako, l’on est en droit de s’interroger anxieusement sur le sens de la présence de nos Agents des forces de sécurité qui se disent garants de la quiétude des populations. Il ne s’agit pas de faire des mouvements dans les rues, juste durant les premières heures de la nuit. Car, cela n’est qu’une manière de faire impressionner virtuellement les petits malfrats en épargnant les vrais bandits qui ne sortent qu’à des heures tardives dans nuit pour opérer sans être inquiétés ni par la police et encore moins par la gendarmerie. Actuellement, dans le Secteur Cité de Sokorodji, ce sont les bandits et les malfrats qui font régner leur loi sur les paisibles populations sans défense. Le phénomène de banditisme et d’insécurité est en telle enseigne que dans tout le Secteur l’on se pose la question de savoir si les Agents sont là pour garantir des personnes et des biens ou pour tout laisser à la portée de ces malfaiteurs. Actuellement, il ne passe plus une nuit sans qu’on déplore des cas de braquage de motocyclistes, de vols d’argent en espèce ou des téléphones opérés dans les familles à des heures tardives. À cela s’ajoutent des vols de bétails, des fouilles des personnes à pieds ou à bord de voitures ou dans certains garages et parking d’auto avec des cas de viols. Les déclarations à la police et à la gendarmerie dans la plupart des cas se sont toujours avérées vaines, infructueuses. On dirait même que les bandits sont en complicité avec un réseau de certains agents des forces armées et de sécurité. Tellement qu’ils opèrent et agressent les populations en toute liberté. «Donc, les hauts Responsables sont interpellés. Ce, à commencer par le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Salif Traoré », martèle un jeune du quartier. «À défaut de prendre leurs responsabilités, nous, populations du quartier de Sokorodji, sommes prêts à assurer notre propre sécurité à travers des mouvements de vigilance et d’autodéfense», dira une mère de famille qui a été victime de vol de deux motos à son domicile, courant semaine dernière vers 3 Heures du matin. Donc, les Hiérarchies de la Police et de la Gendarmerie doivent impérativement revoir leurs stratégies pour répondre à ces cris de cœur des populations de la Cité-Sokorodji. Cela, sans oublier que ce phénomène d’insécurité s’est érigé en réalité inquiétant dans tous les quartiers périphériques et du centre-ville de Bamako.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT