Dur d’évoluer dans les secteurs de l’artisanat et du tourisme. Alors qu’artisans, hôteliers, guides et autres attendent des mesures concrètes, le ministre Nina Wallet Intallou fait du boucan.
La crise de 2012 a sérieusement touché les secteurs de l’artisanat et du tourisme. Le hic est que les autorités en charge de ces secteurs vitaux de l’économie nationale ne sont en pas en mesure d’apporter des solutions à la crise.
D’Ousmane Ag Rissa en passant par Yehia Ag Mohamed et N’diaye Ramatoulaye Diallo à Nina Wallet Intallou, la situation n’a pas changé et les initiatives prises jusqu’ici n’ont pas porté des fruits. A qui la faute ? Nous sommes tentés de dire que c’est d’abord l’Etat qui n’a pas su écouter les acteurs des deux secteurs liés intimement.
Un tour à Tombouctou, à Djenné et au pays Dogon permet de se faire une idée de la situation de désolation qui se présente tous les jours. Ici, guides, antiquaires, restaurateurs, hôteliers, transporteurs et autres sont dans l’oubli et le désœuvrement total.
Ce qui frustre dans la gestion de la crise, ce sont les méthodes de l’actuelle cheffe du département, Nina Wallet Intallou. En plus de son mépris pour les acteurs des deux secteurs, Nina fait dans la propagande alors que rien ne marche en pratique.
Sa solution à la crise, elle se fait passer comme un touriste qui sillonne les villages et sites du touristique du pays. Tantôt, elle est à Kayes, tantôt à Sikasso, au même moment Mopti, zone touristique par excellence, attend toujours les mesures urgences annoncées par le gouvernement.
« Nous avons exprimé nos besoins à l’Etat, notamment le coût de l’électricité, les taxes et autres charges administratives mais pas grand changement. Nous avons fait le constat que depuis l’arrivée de Nina, la situation est devenue plus compliquée ? Nous n’avons plus de contacts avec le département », nous a confié un hôtelier de Mopti. A en croire un membre de l’association des guides touristiques, la situation est intenable.
« Beaucoup de nos camarades sont partis à l’aventure dans la sous-région. Nous sommes plus inquiets de voir dans les jours à venir certains regagner les rangs de groupes terroristes. Faute de mesures concrètes et d’interlocuteurs au ministère de tutelle, nous sommes laissés à la merci de tous », a-t-il a indiqué.
Pour corroborer cette thèse, le ministre Nina va de forum en forum et gaspille les maigres ressources du département pour faire uniquement la fête. A Ouagadougou pour le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao), le fiasco et la déception est grande pour les artisans. Le ministre y est, accompagné d’une minuscule délégation pour dit-elle représenter notre pays. Mais de quelle manière ? S’interrogent les acteurs du secteur qui attendent plus qu’une simple participation taillée sur mesure.
Plus qu’un recul, le management de Nina conduit inévitablement notre pays droit au mur au grand malheur des secteurs clés de l’artisanat et du tourisme.
Awa Camara LA LETTRE DU MALI