Dans un document conclu lors de la 73esession de l’ONU nommé « pacte pour la paix », il est indiqué que les différentes parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali doivent tout mettre en œuvre pour procéder à l’application définitive de l’Accord d’Alger. Le délai de rigueur donné par le Secrétaire Général, Antonio Guterres, est de 6 mois. À défaut, le Conseil de Sécurité envisage des sanctions contre ceux qui y feront obstacle.
C’est à New York que cette décision a été prise à l’adresse des parties concernées par ce processus de paix. Signés entre le Gouvernement malien et les Nations Unies, selon l’AFP, « les contours de ce document ont été dégagés à la faveur du vote par le Conseil de Sécurité de la Résolution 2423 visant à renouveler d’un an supplémentaire, le mandat de la MINUSMA ». Ce qui laisse aussi à entendre que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a 6 mois pour appliquer l’Accord d’Alger ou le pacte de paix. Parce ce que, selon le document, le compte à rebours a été lancé à partir de l’investiture du Chef de l’État.
En consentant le contenu de ce «pacte pour la paix», le Gouvernement malien et les Groupes armés impliqués dans le processus de paix s’engagent à ne ménager aucun effort dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
La MINUSMA, au cours de sa dernière conférence de presse sur le sujet, a annoncé que les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord détermineront la nature de l’engagement du Conseil de Sécurité avec le Mali ainsi que l’évolution du mandat de la MINUSMA.
Si c’est possible d’honorer cet engagement en 6 mois, le Gouvernement ne s’est pas encore prononcé. Mais, concernant les Groupes armés signataires de l’Accord, certains pensent que « ce délai n’est pas tenable». Ils trouvent que la mise en œuvre de l’Accord doit répondre aux attentes des Maliens et non pour satisfaire le Conseil de Sécurité de l’ONU. L’Organisation qui a d’ailleurs une fois de plus proféré des menaces de sanctions contre ceux qui contribueront au blocage du processus.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT