L’on se demande, à présent, si les plus hautes autorités doivent réagir ou pas dans le cadre de la politique nationale de management et de gestion rationnelle des grands panneaux publicitaires à Bamako. Des panneaux publicitaires qui jusqu’ici nous plongent dans la campagne présidentielle dont la page frauduleuse est déjà tournée. Comment peut-on comprendre que les marchands d’affiches privés prennent tous les points stratégiques de la ville de Bamako en otage pour leurs business ?
La politique de management des grands panneaux publicitaires qui trônent sur toutes les principales artères de Bamako inquiète de plus en plus la population qui s’interroge si les autorités de Bamako ont une responsabilité ou pas dans la gestion et l’exploitation légalisées de ces espaces de communication! Ignorant dans un premier temps les dispositions légales et règlementaires en la matière. Tout porte à croire aux yeux de la population que ces panneaux publicitaires doivent être réactualisés au fur et à mesure que les périodes électorales approchent. Ces panneaux qui, depuis la campagne présidentielle dernière, servaient de levier de visibilité pour les candidats en course. Les citoyens estiment que nous devons avancer en réactualisant les panneaux qui sont caducs ou presque. Il est incroyable d’observer ces panneaux qui ont poussé comme des champignons à travers la ville de Bamako au moment de l’élection présidentielle évoluent sans aucun contrôle par les autorités compétentes. Cela, de façon générale, dans tout le pays et principalement, dans toute la ville de Bamako.
Décidément, il ne se passe pas un jour dans la circulation de Bamako sans apercevoir une affiche portant soit la tête du candidat IBK, la décision de Hamadoun Konaté de joindre l’alliance Kayira, le Général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly, Modibo Sidibé, Cheick Modibo Diarra, Mamadou Igor Diarra, et autres. Sans oublier d’autres types de publicité qui n’en valent pas la peine. Les candidats, après le temps de la location des panneaux, bénéficient des bonus au vu et au su de ceux qui sont censés s’occuper du nettoyage. «Mais, cela ne saurait perdurer ; car, on s’en débarrasse ou ça devient règlementé et bien contrôlé », martèle un jeune résidant à Bamako. Le Ministre de la Communication peut ne pas être impliqué dans cette affaire privée même s’il avait, en prélude à l’ouverture officielle de la période des dernières campagnes présidentielles, saisi les Responsables du groupement des agences de communication pour interdire les affiches des candidats avant le coup d’envoi. Cette décision du Ministre en son temps a été appliquée à la lettre. Mais, par la suite, il n’y a plus de loi dans ce petit domaine d’Indocile.
En tout état de cause, on ne saurait se taire face à cette situation embarrassante comme si la ville est prise en otage par ces affiches de trop. Nous y reviendrons !
Mohamed BELLEM : LE COMBAT