Alors qu’une réunion de haut niveau est organisée à New York par les Nations Unis sur la situation au Mali et dans le Sahel, des attaques contre les populations civiles et les forces armées et de sécurité se multiplient à Ménaka et à Mopti. La semaine dernière, ce sont au moins 35 personnes dont 7 militaires et 28 civils qui ont été tués dans les deux Régions. L’insécurité devient de plus en plus grandissante au Nord et au Centre du pays.
Le mardi passé, des hommes armés circulant à bord de motos ont débarqué à Inekar, dans la Région de Ménaka où ils ont abattu 27 civils. Les personnes assassinées sont tous des Touaregs de la fraction Iboguilitane. Les assaillants ne sont pas identifiés et aucun groupe armé n’a, pour le moment, revendiqué l’attaque.
La dite violence contre les populations civiles a été confirmée dans un communiqué du Gouvernement rendu public le jeudi 27 septembre. Dans ce communiqué, les autorités annoncent que, le 25 septembre dernier, 27 civils ont été tués lors d’affrontements entre des membres d’une même tribu touareg dans le nord-est du pays, près de la frontière nigérienne. L’armée malienne, accompagnée de quelques éléments des groupes armés signataires de l’accord d’Alger devrait se rendre sur les lieux le lendemain du drame.
Dans le Centre du pays, sur la route Mopti-Tombouctou, deux véhicules de l’armée malienne qui venaient d’une mission d’escorte, le 26 septembre, ont sauté sur un engin explosif. Le bilan fait état de sept soldats tués.
Ces attaques à répétition interviennent alors que les Etats membre du G5 Sahel cherchent à faire honorer les partenaires leurs engagements pour le déblocage du financement qui doit permettre la mise en œuvre pleine des opérations conjointes dans le Sahel.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT