Dans un communiqué suffisamment relayée sur les réseaux sociaux d’hier, lundi 24 septembre, vers les 20 Heures, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et son siamois, le Syndicat libre des magistrats (SYLMA), indignés par la décision du Gouvernement de retenir sur les salaires de ses, à partir du mois de septembre, sortent de leurs tiroirs une casserole faisant état de détournement de 3.500.000.000 par un Ministre de la République.
Jusqu’hier, vers 20 H, sur les réseaux sociaux, que les pauvres citoyens maliens qui attendaient impatiemment la fin de la grève illimitée déclenchée par les magistrats depuis 27 août dernier, ont découvert un communiqué révélant que la crise qui oppose la justice et le Gouvernement monte d’un cran. Donc, aucune solution définitive n’est en vue d’abord. Ce qui dénote que la descente aux enfers des citoyens dans le besoin de leurs pièces justificatives (certificat de nationalité, casier judiciaire, agrément de société, …) et ceux qui croupissent dans les geôles purgeant leurs périodes gardes à vue, …, est loin d’être à son terme. Ce, en ce sens que, malheureusement, rien ne semble d’abord aller dans le bon sens entre les deux parties à savoir les syndicats de la magistrature et le gouvernement.
En effet, dans ledit communiqué signé par les leaders des deux mouvements syndicalistes, en l’occurrence Aliou Badra Nanacassé et Hady Macky Sall, ont dénoncé la rétention des salaires des magistrats sur ordre du Gouvernement pour non observation du service minimum. En qualifiant leur grève de « réaction légale et légitime », les syndicalistes ont, du berger à la bergère, exigé que la lumière soit faite autour « Des trois milliards et demi (3 500 000 000) FCFA évaporés curieusement dans la nature à l’Hôtel de finances à l’occasion du soi-disant dédommagement d’un opérateur économique consécutivement à la crise du Nord ». Et ils sont allés jusqu’à révéler que d’autres cas de détournement sulfureux par d’autres membres du Gouvernement sont dans leurs mains.
Quelle sera alors la réaction du Gouvernement ?
Nous y reviendrons…
Seydou Konaté : LE COMBAT