Le Centre de Santé de Référence (CSREF) de Korofina est l’une des structures en la matière la plus fréquentée de Bamako et même du Mali. Cette fréquence ne surprend, cependant, guère si l’on sait que ce centre est situé au cœur des quartiers les plus peuplés des Communes I et II du District de Bamako que sont Banconi, Korofina, Djélibougou, l’Hippodrome et Médine. Mais le paradoxe aura été que, dans ce centre, on déplore la promiscuité de la morgue et de la salle d’urgence qui ne sont séparées que par un petit mur mitoyen. Ce qui constitue un véritable motif de découragement voire de vives préoccupations tant chez les malades graves eux-mêmes, que leurs parents surtout qui les accompagnent à ce centre. Tous ceux qui fréquentent ce centre déplorent tant ouvertement que psychologiquement du fait que du côté de la salle où sont hospitalisés urgemment les patients il y a la plaque sur laquelle est lisible le mot ‘‘Morgue’’ en gros caractère et juste devant la salle d’urgences. Imaginez un instant ce que cela peut frapper psychologiquement tant chez les patients que chez leurs accompagnateurs.
Pourtant dans les autres grands hôpitaux comme dans les CHU de Gabriel Toure ou de Point G, tel n’est pas le cas. Les lieux de morgue sont presque excentrés ou, du moins, sont situés loin des salles ou services d’hospitalisation des patients. On se poserait la question si cela n’était pas une erreur au plan architectural ou médicinal ? Ou bien c’est une volonté délibérée des concepteurs de ce centre. En tout état de cause, nombreux sont les observateurs, spécialistes, parents et accompagnateurs des malades qui suggèrent que cette promiscuité de deux salles aussi significatives puissent être éloignées l’une de l’autre. Autrement, on pourrait confondre corbillard et ambulance.
Le fouineur