À quelques encablures de l’élection présidentielle en vue, de sérieux cas de grognes sociales, politiques et sécuritaires envahissent le pays. C’est, notamment, la grève des Administrateurs civils depuis quelques jours, faute de la non-réussite des négociations avec le Gouvernement.
Depuis le lundi 25 juin dernier, les Administrateurs civils sont en arrêt total de travail. Cela, après l’échec des premières phases des négociations entamées entre leurs sections syndicales et le Gouvernement. Une situation qui impacte négativement sur le processus électoral en général et la distribution des cartes d’électeurs en particulier. Ainsi, elle est remarquable dans plusieurs localités de l’Intérieur où les opérations de distribution des cartes d’électeurs sont bloquées. Après le communiqué du Gouvernement relatif à la suspension de toutes «les négociations» avec les syndicats des Administrateurs civils jusqu’à la reprise du «service minimum», un autre communiqué rendu public vers le soir du même jour et cosigné par Ousmane Christian Diarra et Olivier Traoré a maintenu le mot d’ordre de grève. Selon ce dernier communiqué : « Sur initiative du Gouvernement, la Commission de conciliation s’est réunie en urgence dans la salle de réunions « Sursaut national » du MATD. L’objet de la réunion a porté sur les décisions suivantes à notifier aux syndicats: -Octroi d’une grille salariale conforme à celle des Magistrats avec comme plafond 1210 au lieu de 1270 comme précédemment convenu et l’indice 460 comme plancher ;
-La levée de la grève en vue de négocier dans le futur les primes et indemnités, ce qui équivaut au rejet des taux convenus ;
-Un ultimatum de lever le mot d’ordre à défaut le Gouvernement suspend les négociations. Face à cette menace, les syndicats ont dit avoir pris acte et ont promis d’user des moyens de droit pour faire aboutir leurs revendications.
Par conséquent, les CENSYNAC et SYLTMAT demandent aux militants de garder leur sérénité et leur détermination et de poursuivre la grève conformément au préavis du 7 juin.
En cas de non-satisfaction de leurs points revendications jusqu’au dimanche, la reconduction est automatique. Aucun service minimum n’est à observer», peut-on lire dans les grandes lignes du dernier communiqué des Syndicalistes.
Cependant, force est d’admettre que le Gouvernement ne devrait pas être sans savoir que les Administrateurs civils sont la colonne vertébrale de l’organisation parfaite d’une élection.
Seydou Konaté : LE COMBAT