samedi 23 novembre 2024
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Huit banques et des prometteurs immobiliers disent « NON » aux logements sociaux sans leurs sous : Un écran de fumée qui met en place un malaise social

Plus que jamais, « le sommet du ridicule est atteint » avec cette affaire de logements sociaux, l’une des promesses de campagne crème d’IBK.  Cette velléité parmi tant d’autres, « un toit pour chaque Malien », est un spot publicitaire plein d’espoir que l’on ne cesse de passer en boucle  sur  l’ORTM va désappointer plus d’un Malien.  Hélas ! Le bonheur des Maliens peut toujours attendre…. Encore et encore, une fois de plus, cette affaire s’est  relevée comme un vrai désastre. Lors d’une réunion, tenue jeudi dernier, dans les locaux de l’Eco Bank, huit Banques et des prometteurs immobiliers lésés ont décidé de mettre la pression sur l’État afin de récupérer leur dû d’un montant de 150 milliards. Une situation préoccupante dont  il n’y a pas de quoi être fier!

En effet, l’un des plus grands défauts de nos Dirigeants c’est l’absence de cohérence entre paroles et actes. Quand les paroles ne sont pas ancrées dans une réalité concrète suivie d’effets, on se retrouve, généralement, confronter à des conceptions fumeuses. C’est le cas dans cette affaire de logements sociaux.

Ainsi, un communiqué du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme dans  lequel on demande à toute personne désireuse d’acquérir un logement de  déposer dans un délai déterminé les dossiers nécessaires a été diffusé à cet effet. Depuis cette annonce, le sommeil de nos paisibles citoyens est perturbé. Qu’ils soient des Maliens, de l’intérieur ou de l’extérieur du pays, tous s’affairent avec engouement pour déposer les différents documents exigés. Avec beaucoup d’espoir, ces demandeurs tentent leur chance pour  s’en procurer un sur les 50.000 logements sociaux  qu’IBK avait  promis aux Maliens lors de sa campagne électorale de 2013.

Un espoir, diront ceux qui rêvent d’acquérir un toit. Enfin, le bonheur de quelques Maliens, pour d’autres. Possible.  Mais ce qu’ils ignorent, c’est le fait que des Banquiers concernés par cette affaire et les promoteurs immobiliers qui ont construit ces dits logements sont à pied d’œuvre pour empêcher la remise des clés par IBK sans leurs sous.

Devant cette situation, on ne peut plus qu’être excédé par ce subterfuge que notre « Mandé Massa » utilise pour s’accrocher au pouvoir.

En effet,  jeudi dernier, une réunion d’urgence s’est tenue à la Banque

Écobank  afin de bloquer les logements prêts à être distribués par IBK. Pour cause, arrivées à terme, des traites d’une échéance de 3 ans n’ont pas pu être honorées par l’État malien.

En outre, pour les premiers paiements en date du mois de décembre, plusieurs banques de la place  sont venues à la rescousse de l’État pour payer ses engagements. Mais, par la suite, les deuxièmes sont tombées au 30 mars dernier. Apparemment, il y a problème ; car, l’État est en difficulté de trésorerie. Pas d’argent pour régler la facture. Chose étrange, dans un communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 15 janvier 2014, il était notifié que notre Gouvernement et la Banque Islamique de Développement (la BID) ont signé un accord de financement pour les projets de logements sociaux, un montant global de 16 milliards 222 millions de nos francs. Où est, donc, passé cet argent ? Les Maliens ont besoin d’explications, surtout, en ces moments de précampagnes électorales.

Pour l’instant, personne ne le sait. Tout ce qui est sûr, c’est que l’argent destiné aux logements sociaux a pris une autre direction. Malheureusement, ce mal profond, cette absence de cohérence entre paroles et actes est le type de gouvernance du régime d’IBK depuis 5 ans. Cinq ans de déni et de réalisation imaginée. Le constat est malaisé; car, le sens de l’action de l’État dans cette problématique de logements sociaux n’est ni clair ni lisible. Par conséquent, ce sont des actes pareils qui posent le problème de l’intérêt général. Qu’importe !

Souvent, nos Dirigeants se barricadent et ne tirent pas parti des expériences malheureuses et très souvent encore, au nom d’un système corrompu ou d’un dogmatisme d’un autre monde.

C’est déplorable. Mais « Boua ta Bla ».

Comment regarder son Peuple  quand on a un bandeau sur les yeux ?

Tout compte fait, durant le quinquennat de Ladji Bourama, le déni et la corruption ont prévalu et tant pis pour le bonheur des Maliens.

Seydou Konaté : LE COMBAT

Rédaction

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