Compte tenu de la situation sécuritaire de plus en plus dégradée dans le Centre du pays, les deux communautés majoritaires, Peulhs et Dogons, résidant à Bamako ont organisé une conférence de presse conjointe pour dire « Stop » aux conflits fratricides.
L’association des jeunes «Gina dogon» et celle de «Tabital Poulakou» ont animé conjointement une conférence de presse. L’objectif était de plancher sur la situation sécuritaire dans la Région de Mopti. Cela fait suite aux différents conflits qui ont opposé les deux communautés. Ces conflits, qualifiés de «conflits Peulh-Dogon», ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines. La dernière évolution de cette situation est la lettre du Maire de Kopolona donnant un ultimatum aux Peulhs de quitter la localité. Si le Gouvernement a immédiatement réagit en suspendant le maire, cela montre l’ampleur de la crise entre les deux communautés. Surtout, quand le Maire dit avoir été contraint suite à une décision prise par des Maires et des Chasseurs. Lors de cette conférence, l’idée était de montrer en face du monde la fraternité qui unit ces deux communautés et de prôner un message de paix. «Nous avons depuis la nuit des temps vécus en parfaite symbiose. Ceux là qui veulent réduire le conflit entre Peulhs et Dogons et nous diviser n’y parviendrons pas », clament-ils à l’unisson.
Les Présidents de la Jeunesse «Gina dogon» et «Tabital Pulaaku» ont ensemble demandé à ce que prenne fin ce phénomène qui est en train de ronger le tissu social de leurs diversités ethnique et culturelle. «Nous lançons un appel à tous, femmes, hommes, jeunes, pour tirer les leçons de notre passé commun pour faire prévaloir les valeurs de la Démocratie et de l’Eta de Droit. Nous devons ensemble œuvrer à ramener et à consolider l’entente et la cohésion sociales partout dans nos villages et hameaux», peut-on lire dans le discours conjoint. Ils exhortent chaque communauté et le Gouvernement à jouer pleinement leur rôle en vue d’un retour rapide de la paix.
Cette dynamique enclenchée va continuer jusqu’à ce que la paix revienne définitivement dans la Région et les deux communautés vivent en parfaite harmonie comme cela a toujours été le cas.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT