Le train voyageur qui était absent des rails maliens depuis le 15 décembre 2015, a repris service le vendredi 22 décembre ? Mais pourquoi combien temps ? L’on se pose cette question car toutes les bonnes conditions attendues pour mettre la locomotive en route, n’ont pas été remplies.
La Coordination des associations de développement des cercles de la région de Kayes (Caderka), l’Association des anciens cheminots pour la sauvegarde du rail (ACSR), le Groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali (GSACM) et le Collectif « Sauvons les rails » ont fait part de leur inquiétude face à la situation lors d’une conférence de presse courant week-end dernier.
Ces associations, faut-il le rappeler, avaient réussi en juin 2017 à avoir un accord avec le gouvernement qui s’est engagé à remettre sur les rails le train voyageur d’ici le 31 décembre prochain. A travers le même accord, l’Etat malien, par la voix du ministre des Transports, Me Baber Gano, s’était aussi engager à débourser 4,6 milliards de F CFA pour la réhabilitation des services du chemin de fer.
Sur les 4,6 milliards FCFA promis, aucun franc pour le moment. Encore il manque du matériel au niveau du train voyageur qui, au lieu de trois locomotives, n’en disposent que deux. Du coup l’on s’inquiète pour la sécurité des passagers sur les 646 kilomètres de long que parcourent ces machines.
Du moins, c’est le gouvernement malien qui a du pain sur la planche. Les associations mobilisées pour la cause menacent de reprendre leur série de manifestations dès que le train voyageur s’arrête : « Il n’y aura plus de train marchandise sans train voyageur », a-t-on menacé lors de la conférence de presse.
Le train marchandise relie Bamako-Dakar au service des commerçants alors que le train le train voyageur circule entre Bamako et Kayes.
LA SIRENE