samedi 23 novembre 2024
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Contre la mauvaise gestion à Bramali : Le syndicat menace de déclencher une grève de 72 heures

A la suite du bras de fer tendu entre le nouveau DG de Bramali et le personnel de la société, le syndicat s’apprête à déposer, dès cette semaine, au niveau de l’Inspection de travail de Koulikoro, un préavis de grève de 72 heures. Si les revendications ne sont pas satisfaites au terme de cette grève, le syndicat menace d’entamer une grève illimitée.

Ils sont au nombre de 400 employés à Bramali. Le climat social est très tendu dans cette entreprise. Pour ce faire, le syndicat avait des revendications au début de cette année suivies d’une menace de grève générale. Il a fallu l’intervention de l’Inspecteur de travail de Koulikoro à l’issue de laquelle il y a eu une conciliation aboutissant à un protocole d’accord. Mais, selon les Syndicalistes, la mise en œuvre de ce protocole d’accord n’a pas été effective.

Dans le souci d’apaiser le climat social au sein de l’entreprise, le syndicat a profité de la présence du Président du Conseil d’Administration du groupe Castel au Mali pour demander une audience. «C’était pour éviter d’éventuels cas de révoltes des travailleurs. Mais cette audience ne nous a pas été accordée », affirme un syndicaliste de la boîte. Selon lui, toutes les tentatives demeurent vaines ; car, la Direction Générale semble maintenir le statu quo. Et, pour cause, le nouveau Directeur Général de Bramali, Benjamin Bronne, veut remettre en cause le protocole d’accord signé entre le syndicat et la société sous l’ancien DG Damien Baron. Dans ce protocole d’accord, il était convenu  de procéder à la relecture de l’accord portant sur l’établissement de Bramali  et la revalorisation de la grille salariale du personnel.

Par contre, nous a-t-on informé, la nouvelle Direction veut imposer un nouveau programme de travail qui avait été arrêté par faute d’accord entre la Direction et les Représentants des travailleurs; le paiement d’une prime d’astreinte en lieu et place des heures supplémentaires  et fait preuve de mépris vis-à-vis du personnel. Le Directeur technique et son adjoint  multiplient des menaces de licenciement contre tout le personnel. Ils veulent faire travailler les gens pendant même pendant les week-ends sans restauration ou des nuits sans infirmier de garde alors que des cas d’accident de travail avaient été signalés. Par ailleurs, il y a un Cabinet d’audit indépendant qui a relevé des incohérences au niveau des grilles salariales dans le service.

Le Responsable des ressources humaines est accusé d’avoir une part de responsabilité pour le traitement de favoritisme au niveau des salaires.

En outre, le Syndicat précise que seulement en moins de deux mois, il y a eu plus de dix mises en pieds souvent abusives depuis le début des négociations. Toute chose qui a abouti à un climat de méfiance totale entre les travailleurs et les Chefs de service d’une part et, d’autre part, entre les travailleurs eux-mêmes dans leurs propres activités quotidiennes.

Ainsi, le syndicat est décidé de prendre ce problème à bras-le-corps. D’où la décision de déposer un préavis de grève dès cette semaine auprès de l’inspection régionale de travail de Koulikoro ; car, Banankoroni (la localité abritant Bramali) est dans sa circonscription.

Oumar Diakité : LE COMBAT

Rédaction

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