À Tessit, huit personnes avaient été arrêtées, le mardi 7 novembre dernier, au cours de la première opération du G5 Sahel baptisée «Hawbi», menée dans la zone des trois frontières, par la force conjointe du G5 Sahel, appuyée par la force française Barkhane. Ces personnes ont été libérées, hier lundi 13 novembre, sous la pression de la CMA et des populations locales de Tessit.
La CMA a annoncé que les forces multinationales du G5 et la force française Barkhane avaient arrêtée, le mardi dernier, huit Hommes, dans la Commune rurale de Tessit, située dans la zone de Gourma, Cercle d’Ansongo. Cette partie du territoire malien est limitée à l’Ouest par le Burkina Faso et au Nord par le Niger.
Sur les antennes d’une station étrangère, le porte-parole de la CMA, Iliad Ag Mohamed déplore: «Nous regrettons qu’il n’y ait eu aucune concertation sur cette opération, alors que nous sommes un des principaux acteurs de la zone». Et à lui d’ajouter que leur Officier et ses Hommes étaient juste à côté de leur base, située à une quinzaine de kilomètres de Tessit, une base connue de Barkhane. Leur véhicule portait le sigle de la CMA. «Alors, pourquoi cette arrestation? Pour pouvoir montrer que l’opération a donné quelque chose ? », s’est-il interrogé narquoisement. En plus de la coordination des mouvements de l’Azawad, les Habitants de Tessit ont manifesté pour réclamer leur libération immédiate.
Le commandement du G5 Sahel se défend à travers une source sécuritaire anonyme. Il déclare que l’explication est simple. «Ces Hommes étaient au cœur de la zone d’opération, lourdement armés et n’avaient ni ordre de mission ni documents d’identification. Étant donné la multitude d’Hommes armés dans la zone et la complexité des profils, il fallait les arrêter », avant de conclure que « des vérifications sont en cours sur leurs identités et leur présence dans cette zone».
Ainsi, les huit combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad, arrêtés ont été libérés hier lundi 13 novembre 2017, à Gao.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT