Comme d’habitude, les femmes et les enfants de la ville de Kidal, instrumentalisés par leurs leaders locaux, sont sortis exprimer leur colère le 2 octobre dernier. Les manifestants exigent la libération des personnes arrêtées au domicile de Mohamed Ag Rhissa Mohamed, soupçonné de loger des terroristes, voire Iyad Ag Ghali. Et bien plus, ils demandent le départ des troupes françaises de Kidal.
Pour donner suite à l’arrestation des sept (7) présumés terroristes par les militaires français de la force Barkhane, dans la ville de Kidal, il y a eu une série de manifestations impliquant essentiellement des enfants et des femmes, manipulés par des professionnels dans la pêche en eaux troubles. Concernant cette interpellation de suspects, l’alerte serait venue du Centre de commandement de Barkhane basé au Tchad. Il était question d’intervenir urgemment afin de procéder à l’arrestation des individus présumés être en connivence avec des proches des groupes terroristes.
Deuxième cause de ces manifestations, les forces françaises ont procédé, le 7 octobre dernier, à des fouilles dans plusieurs campements du village d’Ersane, dans la Commune rurale de Tarkint. C’est entre la Région de Gao et celle de Kidal. Selon certaines sources locales, des personnes ont été arrêtées puis relâchées quelque temps après.
Comme il est de coutume, les éléments de la force Barkhane se sont toujours montrés intraitables dans leurs missions régaliennes, surtout lorsqu’il est question de traquer des terroristes. Ce qui aurait irrité les Kidalois, dont, la colère des Habitants qui ont pris l’habitude d’être caressés dans le sens du poil par Bamako.
Ainsi, à l’issue de cette opération, il y a eu, outre les suspects, des véhicules et du matériel de guerre découverts. Mais, là où il y a le flou, c’est que ces engins et équipements de guerre découverts ont été incendiés en catimini au domicile de Mohamed Ag Rhissa.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT