samedi 23 novembre 2024
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Danger à l’horizon : Attaques terroristes similaires contre les camps de la MINUSMA accouplées de la désobéissance civile en vue

C’est une lapalissade de dire que le régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta vit le pire moment de son règne. Alors qu’un tourbillon de  désobéissance civile plane sur Bamako et les capitales régionales, des terroristes s’attaquent à des bases des forces multinationales onusiennes dans le Centre et le Nord du Mali. Tous ces ingrédients de danger imminent menacent le pouvoir d’IBK contraint de changer du fusil d’épaule.

Tout va très mal au Mali. La situation sociopolitique et sécuritaire  du pays est plus qu’atteinte. Tout se détériore au détriment du régime en place. Des manifestations  anti françaises se multiplient à Bamako malgré que le Président de la République réaffirme publiquement son amitié avec la France. Rien ne va. Le Peuple nourrit petit à petit ce sentiment contre  la présence des forces françaises dans le pays.

Cet état de fait intervient à un moment où le projet de loi portant sur la révision de la Constitution déchire les membres d’une même famille au Mali. Deux blocs : le camp des « Oui » et celui des « Non ». Chacun croit formellement à la légitimité de sa cause.

Cependant, il se trouve que des opposants à la révision constitutionnelle drainent en plus toutes les victimes dudit régime. Nombreuses sont de nos jours des associations et organisations de la société civile qui déclarent ouvertement d’être au regret d’avoir apporté leur soutien à IBK lors de la Présidentielle de 2013. Toute chose qui a poussé les Leaders religieux et les familles fondatrices de Bamako à appeler le Président Ibrahim Boubacar Kéïta à surseoir à son projet de  révision constitutionnelle. Cela, afin d’apaiser le climat social et éviter le pays de sombrer davantage dans d’autres éventualités plus dramatiques. Car, l’ultimatum de la plateforme expire aujourd’hui à 00h. Et, après cette expiration, les partisans de « Non » programment une désobéissance civile. Selon ses leaders, elle se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution du 25 février 1992 et les lois de la République pour avoir gain de cause dans ses revendications. Dieu seul sait où cette désobéissance civile peut-elle nous emporter dans le pays.

Par ailleurs, à Gao, des organisations de la société civile déclarent leur Gouverneur persona non gratta.

Hier, selon nos informations, les populations de Gao ont menacé de se lancer dans la désobéissance civile au cas où les autorités ne prennent pas en compte leurs revendications  par rapport au sort à réserver à leur Gouverneur. Les activistes locaux sont allés jusqu’à brandir un «autre drapeau, des couleurs blanche-noire-rouge » lors de leur « sit-in de ce lundi ».

Au même jour, à Douentza, le camp de la MINUSMA était en face d’une attaque terroriste déclenchée depuis aux environs de 5Heures du matin. Avec un bilan officiel de deux assaillants tués, un militaire blessé et un casque bleu de la MINUSMA blessé aussi.

« Ce jour lundi 14 août 2017, tôt le matin, de 05H25 à 06H30, des individus armés non identifiés ont attaqué l’ancien camp de la MINUSMA à Douentza. Bilan: 2 assaillants tués. Côté alliés, l’on déplore 1 blessé (MINUSMA, contingent togolais), 1 FAMA blessé », annonçait le site officiel du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants.

Par contre, d’autres sources faisaient état de quatre morts dont deux terroristes, un soldat malien et un officier de la force onusienne. Neuf heures plus tard, le QG (quartier général) de la MINUSMA à Tombouctou a aussi été la cible d’une attaque terroriste, similaire à celle de Douentza. Comme pour signifier que les forces de sécurité sont plus que jamais dans le feu.

Au-delà de ces conditions défavorables au régime en place, on enregistre  aussi la sortie médiatique de la CMA pour tacler le pouvoir en dénonçant que le projet de loi portant révision constitutionnelle ne prend pas en compte la teneur de l’Accord d’Alger. Et, par conséquent, qu’elle aussi ne se reconnait pas dans ce projet de révision constitutionnelle. Bref, c’est un combat sur plusieurs champs. Autrement dit, le danger pointe  à l’horizon. Comme dit l’autre : il y a le péril en la demeure. A cet effet, IBK doit reculer et surseoir à son projet de révision constitutionnelle.

Oumar Diakité : LECOMBAT

Rédaction

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