Sous la présidence du Chef de l’État, Ibrahim Boubacar Kéïta, en présence du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga ; du Ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, et du Président de l’APCAM, Bakary Togola, la 7e édition du Salon International de l’Agriculture (SIAGRI) 2018 a été lancée, le samedi 5 mai dernier.
Après deux semaines du Conseil Supérieur de l’Agriculture, tenu à Ségou, les plus hautes autorités du pays et le monde paysan se sont donné rendez-vous à nouveau pour le lancement du SIAGRI 2018. Avec la pleine assurance que le secteur agricole, dans toutes ses dimensions, a connu un essor économique incontestable, le Président de la République, El hadj Ibrahim Boubacar Kéïta, a présidé la cérémonie de lancement officiel des travaux. À l’adresse du Chef de l’État, le Ministre Nango Dembélé, disait que la vision est de faire de l’Agriculture malienne, le moteur du développement économique.
À cet effet, des actions de restructuration ont été engagées pour changer le visage du secteur agricole malien. Cela, par la création de l’agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (ATI) pour l’augmentation de la disponibilité des terres aménagées en maitrise totale de l’eau ; la création de l’Office du Moyen Bani (OMB) pour la mise en valeur du potentiel hydroagricole de la zone du Moyen Bani ; la création d’un Office de développement de la pêche et de l’aquaculture dans le Delta Intérieur du Niger pour la promotion et le développement des ressources halieutiques et aquacoles et l’élaboration d’une loi sur le foncier rural pour sécuriser les exploitations agricoles familiales et attirer les investisseurs maliens et étrangers. Pour une Agriculture moderne, compétitive, productive et ouverte sur le marché, d’autres actions concrètes ont été engagées. Ce sont par exemple, l’allocation de 15% du Budget de l’État pour soutenir le financement du secteur agricole, toute chose allant au-delà des engagements de Maputo et de Malabo ; le démarrage de l’aménagement des travaux 100.000 ha des terres cultivables afin de soustraire notre Agriculture des aléas du climat par la maitrise totale de l’eau ; la création de Centres Ruraux de Prestations (CRP) afin de faciliter d’une part l’employabilité des jeunes et de soutenir les exploitations agricoles insuffisamment équipées d’autre part, par la fourniture de divers services relatifs aux opérations culturales ; le démarrage d’un programme pilote de mécanisation agricole dont la première opération a porté sur 1000 tracteurs, la 2e ayant été élargie aux motoculteurs, hache-pailles, batteuses, équipements de pêche et autres types d’équipements, en vue de mieux répondre aux besoins des producteurs ; le maintien de la subvention des intrants agricoles et son élargissement au sous-secteur de l’élevage et de la pêche pour la première fois au Mali ; l’appui aux éleveurs par la mise à dispositions de 155.000 doses de semences animales pour la production de lait et de viande de qualité et l’appui aux pêcheurs et aux jeunes par la mise à disposition de cage flottante pour la promotion de la pisciculture. «La mise en œuvre de ces mesures institutionnelles et les investissements mobilisés ont permis d’améliorer les productions céréalières avec un taux moyen de croissance de 36% par rapport à la période 2009-2013 et de celle de 2014 à nos jours », affirme le Ministre Nango Dembélé. Concernant le coton pour les mêmes motifs, le taux de croissance est de l’ordre de 53,49% et l’objectif visé pour la campagne agricole 2018-2019 est de 10.081.083 tonnes de céréales et de 750.000 tonnes de coton. Le SIAGRI constitue une opportunité d’exposer aux yeux de la population malienne et du monde entier toute la grandeur du secteur agricole national marquée par : la diversité et la qualité des produits ; l’étendue des prouesses technologiques et techniques à travers la grande masse de variétés végétales et de race animale, créées par les structures de recherche ; la conception et la création de matériels et d’équipements agricoles adaptés aux spécificités de nos différentes zones agro écologiques et le savoir-faire des transformatrices des produits agricoles, respectant les normes d’hygiène et de qualité.
Le thème choisi pour cette 7e édition veut marquer la nouvelle vision des acteurs du développement agricole : «Promouvoir les PME/PMI agricoles pour la transformation industrielle de notre pays ».
Ainsi, l’objectif visé est d’évoluer toujours vers une approche de chaine des valeurs des filières agricoles, ouvertes sur le marché. À travers ce thème, affirme le Ministre, on voulait aussi mettre l’accent sur la nécessité de renforcer la synergie entre le développement de l’Agriculture et le développement industriel, à travers la création des PME/PMI agricoles. Ce qui permettra de tirer la production primaire vers le haut d’une part, tout en la valorisant, et de favoriser la création d’emplois durables d’autre part.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT