Notre pays a, hier mercredi, célébré le 61e anniversaire de son indépendance proclamée par le communiste Modibo Keita le 22 septembre 1960. Quels progrès peut-on aujourd’hui noter ?
Il faut saisir l’occasion de remercier toutes les personnes qui se sont donné corps et âmes pour accompagner le père fondateur pour la liberté des Maliens d’hier et pour le bonheur de ceux d’aujourd’hui. Leur lutte a permis aux filles et aux fils du Mali de prendre leur destin en main. Beaucoup de sang a coulé à l’époque pour bâtir la nation.
Cependant, après 61 ans de l’indépendance, quel est le tableau en termes de progrès ? Il faut souligner que, de l’indépendance à nos jours, les coups d’État ont ponctué la vie de notre pays : plus de 5 coups d’État justifiés par la mauvaise gestion. Chose qui a eu pour conséquence de miner des secteurs du développement à long terme. Ces coups d’État auraient même failli effondrer l’État. En plus, le système éducatif malien est toujours dans la panade. D’année en année, le niveau des élèves baisse de la manière dont les choses se déroulent au sommet de l’État laisse à désirer. L’éducation est sur une pente. Les dirigeants, les acteurs de l’éducation, les parents d’élèves, nul ne joue son rôle. Dans le domaine de la santé, c’est un autre sujet. Le secteur de santé de notre pays est de plus en plus dans des difficultés. À cela s’ajoutent des maladies exceptionnelles qui ne cessent de causer des ravages. Les médecins crient continuellement à cause du manque de matériel, leurs conditions de vie et de travail sont déplorables. Dans le domaine de la sécurité, c’est le même problème. Notre pays est miné par le conflit terroriste depuis des années. Mais, la situation s’est dégradée dans les 10 dernières années puisque l’intégrité du territoire national est de moins en moins maîtrisée par l’Administration. Pour ce qui est de l’économie, depuis toujours, disons les 20 dernières années, les choses ne sont pas au vert. La délinquance financière, les détournements de derniers publics font souffrir les finances publiques ; l’injustice et la violation des textes gangrènent le reste, dans une atmosphère criarde d’impunité. Quant au logement, l’hygiène publique, l’emploi des jeunes, la culture et autres, ils sont menacés en permanence et la situation ne cesse d’empirer. Après 61 ans d’indépendance, où en sommes-nous?
Lassana Sow LE COMBAT