À l’occasion de la célébration de la semaine de la liberté de la presse, les Hommes des médias ont installé l’organe de l’autorégulation des médias. C’est sous l’égide de leur Chef du Département de tutelle, le Ministre Modibo Harouna Touré, en présence du Parrain Abdoulaye Sidibé, Président de la Commission de Légal Accès aux médias, Dramane Alou Koné, Président de la Maison, la presse et devant un parterre de journalistes et de jeunes Etudiants en journalisme.
Hier, jeudi 3 mai 2018, dans le cadre des activités marquant la journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes maliens se sont dotés d’un organe de l’autorégulation du secteur. C’est sous l’œil vigilant du Ministre Modibo Harouna Touré et en présence remarquable du Président d’Honneur du parti politique ADP-Maliba Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’Or et non moins candidat déclaré à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.
À cette occasion, Aliou Boubacar Diallo s’est surtout réjoui du choix du thème de cette 4e édition de la liberté de la presse. Selon lui, le rôle des médias est capital en période électorale. Il a surtout insisté sur le fait que «si les Hommes de médias jouent correctement leur rôle, ni les Hommes politiques ni l’Administration encore moins les électeurs ne peuvent tricher. Sans nul doute, la tenue de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain dans les meilleures conditions possible dépend en grande partie de la presse », a-t-il déclaré. Et, à ses dires, il faut nécessairement que l’élection présidentielle ait lieu à la date indiquée constitutionnellement et dans un climat de paix, de sécurité et de transparence. «Car, selon lui, il y va de la réputation de la démocratie malienne et de la crédibilité de la gouvernance du pays ».Pour ce faire, insistera-t-il, il faut que la presse, à travers les radios, les journaux, les télévisions et les sites en ligne s’impliquent fortement et de façon équitable, impartiale dans le respect de la déontologie et de l’éthique du beau métier du journalisme.
Dans son allocution, Abdoulaye Sidibé, le Parrain de l’événement, dira que la presse malienne se caractérise par une éclosion des médias. Cela, avec près de 400 radios, environ 100 journaux et des dizaines de télévisions. Mais Que valent tous ces organes et combien d’entre eux paient ses employés ? S’est-il interrogé objectivement avant d’enfoncer le couteau dans la plaie en ces termes : «Un journaliste qui se laisse acheter ne sera jamais libre. Levons-nous pour combattre ce fléau. Il s’agira pour nous, à l’occasion des élections, de faire preuve de professionnalisme dans le respect de l’éthique et de la déontologie. On sait qu’un coup de plume ou de langue peut faire saigner plus qu’un coup de poignard. Une campagne électorale est une période très sensible. Nous devons résister à toute tentation de corruption et d’intimidation » (chut !!!).
À chacun ses préoccupations. Ceci étant, c’est Bréhima Coulibaly, Conseiller représentant le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, qui mettra l’occasion à profit pour faire développer aux journalistes le point des préparatifs des élections en perspective. Selon lui, les deux scrutins majeurs (la présidentielle et les législatives) auront bel et bien lieu comme prévu constitutionnellement. Il a précisé aussi que, dans le cadre de l’élection des Conseillers de cercles et de Régions, initialement prévue pour le 17 décembre 2017, les préparations matérielles et techniques étaient déjà finies et c’est ce qui permet aujourd’hui de faire la présidentielle sans problème. L’enrôlement des nouveaux majeurs a été fait en temps réel. À la date d’aujourd’hui, selon lui, le Gouvernement dispose de tous les instruments nécessaires pour la tenue correcte des élections à venir.
Le Ministre Modibo Harouna Touré expliquera que le thème de cette semaine, à savoir la responsabilité de la presse pour des élections apaisées, prouve à suffisance que les élections à venir se tiendront dans de bonnes conditions. Il a aussi ajouté qu’après la nouvelle carte de presse, il y aura la loi de sensibilisation des délits de presse et la mise en place e de la haute autorité de régulation. On va mettre en place le Bureau du Comité d’éthique et de déontologie pour laver le linge sale des journalistes en famille. «En tout état de cause, la liberté de la presse est indispensable à la bonne marche de la démocratie», a-t-il conclu.
Enfin, le Bureau du Comité de régulation de l’éthique et de la déontologie a été présenté publiquement. Notre consœur Ramata Diaouré est la présidente de cette équipe de 7 membres comprenant le Doyen Mamadou Diarra de l’AMAP, Baba Diourté de l’ORTM ; Saliby Abey Koné de Radio Klédu, Ibrahim Labas Kéïta du journal LE SCORPION, Mariam Diarra Diop du JOURNAL DU MALI, Diomassy Bomothé de CELTI et Abdoul Madjid Thiam comme Secrétaire permanent du Comité dont le siège est à la Maison de la presse.
Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT