L’Office National des Produits Pétroliers du Mali (ONAP) a tenu, ce jeudi 21 décembre 2017 dans sa salle de Conférence, sa 35ème session ordinaire du conseil d’administration. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Ministre de l’Economie et des finances, Dr. Boubou Cissé. Il avait à ses côtés Zoumana Mory Coulibaly DG de l’ONAP, ainsi que plusieurs administrateurs.
Les points inscrits à l’ordre du jour portaient sur : l’examen au titre de l’exercice 2018, le projet de budget de l’ONAP et son dépôt, et le projet de budget- programmes de l’office.
Aux dires du Ministre de l’Economie et des finances, Dr. Boubou Cissé, le projet de budget de l’ONAP a été chiffré en recettes et en dépenses à 1 milliard 544 millions 937 mille Francs CFA contre une dotation corrigée de 1 milliard 698 millions 515 mille 962 francs CFA en 2017 soit une baisse de 9%. Cette baisse est consécutive à la diminution de la subvention spéciale d’Investissement.
L’adoption du projet de budget de l’Office dira Boubou Cissé, permettra l’amélioration des conditions de travail du personnel et la mise en œuvre des programmes essentiels. Certains programmes, dont l’exécution a été différée en 2018 pour faute de ressources, sont inscrits en priorité dans le budget-programme de 2018. Il s’agit du contrôle de qualité des produits pétroliers ; des missions de négociations et de renégociations de protocoles de vente et de passage des produits pétroliers ; et des subventions relatives aux échanges commerciaux dans le domaine des hydrocarbures avec les pays fournisseurs.
Toujours selon lui, le projet de budget du Dépôt de l’Office a comme chiffres en recettes et en dépenses de 1 milliard 028 millions 013 mille francs CFA contre 920 millions de francs cfa en 2017, soit un taux d’augmentation de 11%. Cette hausse, explique M. Cissé, est liée à la politique commerciale de l’Office et aux efforts conjugués des structures impliquées dans l’importation des produits pétroliers. L’exécution de ce budget permettra, entre autres, l’acquisition de nouveaux équipements, le renouvellement du Stock d’émulseur périmé et le perfectionnement des ressources humaines.
Dans le sous-secteur des hydrocarbures, l’année 2017 a été marquée par la satisfaction des besoins de consommation et une hausse mondiale des cours du pétrole brut. En effet, le cours moyen du brut est passé de 54 dollars à 62 dollars entre les mois de janvier et novembre 2017, soit une hausse de 15%. La gestion de cette situation s’est traduite dans un premier temps par la percussion partielle des effets de la hausse des prix fournisseurs et depuis septembre 2017 par l’application effective du mécanisme de taxation des produits pétroliers dans une bande de 3%.
L’objectif ultime visé par le mécanisme, explique le ministre Boubou Cissé, est d’établir une corrélation directe entre l’évolution des prix à la pompe et celle des prix fournisseurs sur le marché international, tout en observant une certaine prudence. Des mesures appropriées seront prises pour atténuer, dans la mesure du possible, les effets des augmentations des prix fournisseurs et faciliter les conditions d’acquisitions des produits pétroliers auprès des fournisseurs.
Par ailleurs, le ministre Cissé a fait savoir que l’année 2017 a été également marquée par des revendications portant notamment sur la gestion des freintes et les marges des opérateurs. Il faut dire ici, afin de trouver une solution définitive à ses préoccupations, une étude sur la structure des prix vient d’être lancée avec le cabinet international DELOITTE, a ajouté le patron en charge de l’économie. S’agissant de la création et de la gestion du stock national de sécurité, souligne M. Cissé, le processus d’adoption des projets de texte devra se poursuivre très prochainement avec la fin de l’étude du consultant commis pour explorer d’autres pistes en la matière.
Pour conclure, le ministre en charge de l’Economie n’a pas manqué de rappeler que l’économie malienne évolue dans un contexte marqué par la mise en œuvre du programme de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale et la maîtrise de l’évolution des prix. La croissance économique est restée robuste et devrait réaliser un taux de 5,3% pour l’année 2017 contre 5,8% réalisé en 2016, avec une projection de 5,4% pour l’année 2018. Le taux de l’inflation annuel moyen est projeté à 2% pour 2017 contre -1,8% en 2016 avec une projection d’aux alentours de 3%. La maîtrise de l’évolution des prix reste donc un objectif majeur, a exprimé le ministre.
Mamadou DOLO
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