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20 Novembre 2015-20 novembre 2016 : Un an déjà que les forces du mal attaquèrent le Radisson Blu

Hier dimanche 20 novembre 2016 consacrait le premier anniversaire de l’attaque terroriste subie par l’hôtel Radisson Blu de Bamako. 365 jours après l’horreur qu’a connue un des plus grands hôtels de la capitale malienne, la hantise de la morts au label djihadiste subsiste toujours dans les esprits ; car, les mesures de sécurité prises par les plus hautes autorités du pays, à compter de ce vendredi noir, n’ont pu dissuader les terroristes dans leurs virées vers Bamako. Retour sur les évènements !

Tout a commencé ce jour là, vers les 7 heures du matin, lorsque deux jeunes djihadistes armés de fusils AK-47 attaquèrent le complexe hôtelier aux cris d’Allah Akhbar. Ils ouvrent le feu sur les agents de la société privée en charge de la  sécurité  des lieux. Ils venaient ainsi de s’offrir la voix libre pour accéder aux halles du bâtiment. Sur place, ils tirent sur «tout ce qui bougeait» et font un bilan hallucinant. Puis ils montent aux étages avec un objectif clair: faire le plus grand nombre de victimes. Des clients de l’hôtel sont tués dans les couloirs et dans les chambres. Jusqu’à 170 personnes dont 30 employés ont été pris en otages. Seuls ceux qui ont été capables de réciter des versets du Saint Coran ont dû être relâchés. Vers 10 heures, les forces spéciales maliennes dépêchées sur les lieux, parviennent à encercler l’hôtel. Une demi-heure plus tard, elles lancent un assaut qui tue au moins trois otages. Peu après, trois employés de l’ONU à l’intérieur du bâtiment ont été évacués. Vers 12 h, quatre-vingts otages ont pu être libérés.

Peu avant 13 h, une trentaine d’otages ont pu s’échapper,  affirmera le Ministre de la Sécurité, Salif Traoré, qui venait de succéder quelques semaines plus tôt au feu Général Sada Samaké (paix à son âme) évincé pour insuffisance de résultats. Pendant l’heure suivante, plusieurs otages de toutes nationalités confondues ont pu être libérés par les forces maliennes assistées à partir d’un certain moment des forces françaises et américaines. Toujours pendant l’attaque, durant l’heure qui suit, des corps auraient été vus gisant dans l’hôtel. Les assaillants, par la suite, n’ont plus d’otages avec eux.

Après avoir ratissé le septième étage, les djihadistes gagnent le quatrième, où ils se retrouvent pris en tenailles, près d’une terrasse, entre les forces spéciales françaises, postées à l’extérieur, et les forces spéciales maliennes en train de monter les escaliers. À 16 h 35, les deux terroristes ont été abattus, tous les otages vivants libérés, et l’assaut final est déclaré terminé dans ce qu’on pouvait assimiler à un véritable film western.

Le lendemain, 21 novembre 2016, à la faveur d’une conférence de presse, le Ministre Salif Traoré et Tiéman Hubert Coulibaly (Ministre de la Défense à l’époque) donnent un bilan définitif  qui fait état de 21 morts dont 18 clients et civils, 2 terroristes et 1 Gendarme malien. Le nombre des blessés, selon les deux Ministres, est de 10 dont 7 civils et 3 policiers des forces spéciales maliennes. La MINUSMA a, cependant, donné un bilan de 22 tués dont deux assaillants. Le jour même de l’attaque, deux sources maliennes citées par l’AFP, une militaire et une autre policière, avaient fait, de leurs côtés, fait état de 27 morts, sans compter les djihadistes. Trois des 18 employés de l’hôtel (deux cuisiniers et une servante) figurent parmi les morts ainsi que deux des trois vigiles postés à l’entrée. Les 14 autres victimes sont des clients étrangers.

C’est avec ces versions variées de bilans que les Responsables du Radisson Blu Hôtel ont entrepris, au lendemain, après quelques journées de deuil décrétées par le Président de la République, les travaux de réfection du bâtiment. Celui-ci fait peau neuve trois semaines plus tard et rouvre ses portes à la clientèle le 15 décembre 2015 avec de nouveaux dispositifs de sécurité. Désormais accessible au terme d’un parcours de combattant lié aux portails en fer doté de portiques de scanner et de systèmes de vidéo surveillance accrue, le Radisson Blu Hôtel new look peine à retrouver ses lettres de noblesse d’antan. Les activités, notamment les conférences et les grands rendez-vous, ont certes repris ; mais, cependant, la clientèle de réservation des chambres n’est pas encore celle des grands jours. Comme quoi, on ne renait pas facilement des ruines du terrorisme qui plus est au label d’Al Mourabitoune de Mocktar Bel Mocktar après juste une année. C’est Cessé Komé, le promoteur de l’hôtel et son staff qui se doivent alors de prendre leur mal en patience.

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