samedi 23 novembre 2024
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1re Session ordinaire de la Cour d’assises 2018 : 82 Dossiers de 145 accusés, dont 85 en détention provisoire

Les travaux de la première session ordinaire de Cour d’assises à titre de l’année 2018 siégeant à Bamako ont démarré le lundi 30 avril dernier. Ainsi, au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux un constat du Parquet Général, Idrissa Arizo Maïga, laisse entrevoir que, malheureusement, tous les compartiments de la procédure pénale et tous les acteurs et, aussi, au rythme où vont les choses, ce n’est pas prêt de changer, c’est pourquoi un sursaut national est nécessaire.

Comme à l’accoutumée, cette juridiction de la Cour d’assises qui siège deux ou trois fois par an dans notre pays vient de lancer la toute première épreuve de rendre justice. C’est-à-dire la 1ère session ordinaire. La tenue de la première session de la Cour d’Assises au titre de l’année de judiciaire 2017-2018 en ce moment, procède de la volonté de la Cours d’Appel de Bamako.  Cette année, selon le Parquet Général,  ce sont quatre vingt deux (82) affaires  qui sont inscrites au rôle avec 145 accusés, dont 85 détenus provisoires. Dans ces dossiers, ce sont les crimes de sang (assassinats 11; meurtres, 3 ; coups mortels, 6 et infanticides 3 (soit au total 23 accusés). Ce qui constitue un signe inquiétant. Vu le nombre de concitoyens qui passent par la violence pour résoudre leurs problèmes, l’on est en droit de s’inquiéter. Les infractions contre les biens  d’autrui notamment les vols qualifiés  sont  devenues monnaie courante à leur tour dans notre pays. Et, souvent, ces vols qualifiés sont accompagnés d’atteintes à l’intégrité physique des personnes.  Puis viennent au 3rang les infractions contre  les mœurs : pédophilies (08), viol (05), attentat à la pudeur (01). Des cas d’infractions dont la fréquence et la banalisation qui les accompagnent doivent nous interpeller tous. Ne dit-on pas que les infractions contre les mœurs font partie des formes les plus graves d’agressions, du fait qu’elles portent atteinte à l’honneur et à la dignité de la personne humaine des victimes ainsi qu’à sa souveraineté sur son corps.

Au compte du terrorisme, il y a 8 affaires. «Ce qui signifie qu’au niveau du pôle spécialisé les choses bougent», rassure le Parquet Général. Mais, selon certaines sources, si toutes les conditions sont réunies et si tout se passe comme prévu, la prochaine session ordinaire ou spéciale sera principalement consacrée à des affaires de terrorisme. Ce, en ce sens que les attentes sont pressantes sur ce sujet.

Ensuite, il y a dans le lot de dossiers enrôlés des cas de faux et usage de faux qui sont au nombre de 4 avec d’autres infractions comme le trafic international de stupéfiants, incendies volontaires et traite de personnes. Voilà, selon le  Procureur Général, le contenu de cette session.

Paradoxalement, il y a moins de dossiers économiques et financiers dans les affaires enrôlées.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

 

Rédaction

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